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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

dimanche 12 septembre 2010

Cri

Yasmina Khadra, Cousine K, (éd. Pocket, p. 19-20) :

"Mon père est mort la veille du Grand-Jour. J'avais cinq ans. C'est moi qui l'ai découvert accroché à une esse dans l'étable, nu de la tête aux pieds, les yeux crevés, son sexe dans la bouche. La vache venait de mettre bas. Tous les matins, à l'aube, je bondissais hors de mon lit pour aller voir le petit veau surmonter ses vertiges. C'était une magnifique bête, brune comme un labour. Ce matin-là, elle a refusé de m'approcher ; elle se tenait derrière les bottes de foin et grelottait, visiblement terrifiée par le cadavre suspendu au crochet. Je ne me rappelle pas combien de temps j'étais resté cloué sur place. Quelqu'un m'avait rejoint, mis ses mains sur les yeux et éloigné du cauchemar.
Jamais je ne suis retourné dans l'étable m'émerveiller aux frémissements du veau. Je n'avais plus de raison d'y aller. l'étais devenu méfiant. Plus question, pour moi, de m'attacher à ce que je ne pouvais préserver.
Plus tard, les villageois se sont aperçus qu'ils s'étaient trompés sur le compte de mon père. [...]"


Barbarie de cet ordre, avec sa violence à caractère sexuel contre les hommes, elle semble plus répandue encore contre les femmes.

Ça existe de nos jours, depuis l’ex-Yougoslavie il y a quelques années, jusqu’au Congo aujourd’hui.



Et ça remonte assez haut. Ça se retrouve bien avant notre époque, ça se perd dans la nuit des temps. Pour en rester à l’époque moderne... celle où on a inventé la poudre :

"Lors de la bataille du Mans, les républicains vainqueurs alignèrent les Vendéennes prisonnières mises à nu contre un mur. Là, il leur fut introduit dans le vagin, pour mise à feu consécutive, des cartouches de poudre. Un tel acte, perpétré dès avant Le Mans, était affublé de l’appellation 'mettre les brigandes en batterie'..." (...)

Trois siècles avant, lors des guerres de religion en France, qui culminent avec le massacre de la saint-Barthélemy, même façon de torturer des femmes, voire dans les deux camps, lorsque les persécutés se vengent : on voit des soldats exercer leur violence contre les femmes, comme telle dont ils emplissent le vagin "de poudre à canon et y mettent le feu, 'ce qui luy feit crever le ventre et épandre les entrailles dehors.'" (...)


King Crimson: The Deception Of The Thrush (including ProjeKct 12th and X)

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