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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

samedi 23 avril 2011

Le combat du droit contre la force brute

Lu sur le blog politique de Raphaël. Extraits :

"[...] Ce qui surprend dans le comportement des partisans d'Alassane Ouattara, c'est leur incapacité à voir la globalité de l'histoire que vit la Côte d'Ivoire et à travers elle l'Afrique tout entière. Quoi, peut-on être sourd et aveugle au point de ne marquer aucune pudeur, aucune retenue quand des films écoeurants sur les tueries et les exactions vous sont montrés ? Peut-on être aussi impliqué dans une spirale de moutonnement d'opinion au point de ne jamais entrer dans le moindre doute malgré tous les films mettant en lumière l'enjeu mondial du conflit ivoirien qui dure depuis dix ans ? Il faut, à vrai dire, être inattentif aux autres, fermer les yeux sur l'histoire de la marche du monde pour crier sa joie en voyant des chars français dans les rues d'Abidjan bombardant allègrement des soldats et des civils au seul motif qu'ils ne sont pas partisans de Ouattara. Oui, il faut être criminel pour s'en réjouir.

D'autre part, dans toute forme de combat, on ne tire pas sur un ennemi désarmé, on ne frappe pas un adversaire à terre ou qui a cessé de combattre. Aussi, voit-on souvent dans les westerns le héros refuser d'achever son ennemi désarmé. On ne rassemble pas les ennemis désarmés dans une pièce pour les humilier, pour s'amuser à montrer qu'on est un bon boxeur ou catcheur comme l'ont fait les partisans d'Alassane Ouattara dans l'hôtel de leur patron. Dans les westerns, ce rôle est dévolu aux bandits. Il faut en effet être d'un esprit grégaire pour manquer totalement de magnanimité, cette élégance du vainqueur qui élève l'âme et inspire l'admiration. Il faut n'être qu’une brute pour agir de la sorte. Quel type de société peuvent nous promettre de tels individus qui s'appliquent à inspirer la peur ?



La démocratie ou la dictature

Conscients que le combat de Laurent Gbagbo ne doit pas s'arrêter avec sa mise à l'écart, les Africains de Paris ont décidé de ne point baisser les bras mais au contraire de mieux se structurer pour poursuivre le combat. Aussi bien dans les propos tenus à Paris ce jour-là que dans les écrits de bon nombre d'Africains sur le net, on lit le même sentiment : « Laurent Gbagbo a fait ce qu'il avait à faire ; c'est aux Africains - et aux Ivoiriens en particulier - de montrer ce qu'ils attendent de l'avenir en ne demeurant pas passifs devant l'iniquité des forces étrangères qui veulent leur imposer leur destin ». Et c'est sur le plan du droit, de la légalité constitutionnelle qu'ils ont décidé de mener ce combat comme semble le leur indiquer Laurent Gbagbo lui-même. En effet, en refusant de signer sa capitulation pour permettre à Alassane Ouattara d'endosser purement et simplement les habits constitutionnels faisant de lui le nouveau président de la République, Laurent Gbagbo fait passer le combat du terrain militaire sur le terrain juridique.

Dès lors, chacun peut se poser cette question : devant quelle institution Alassane Ouattara va-t-il prêter serment pour être officiellement reconnu comme président de la Côte d'Ivoire ? Il faut savoir qu'il ne suffit pas d'être reconnu par l'ONU, les Etats-Unis et la France pour diriger un pays. Faute d'assise institutionnelle nationale, tout le monde sera contraint de reconnaître que le pouvoir d'Alassane Ouattara installé par la force n'est rien d'autre qu'une dictature.

Le pouvoir est déclaré vacant par le conseil Constitutionnel. Ce qui semble avoir donné des idées à certains - à ce qu'on dit - qui prétendent avoir autant que le patron du RDR le droit de revendiquer le fauteuil présidentiel. Le président officiel (celui reconnu par la Constitution) n'ayant pas démissionné malgré les pressions de la France, la direction du pays revient au président de l'Assemblée nationale qui devra organiser de nouvelles élections. Voilà le chemin du droit et de la démocratie. Mais, de même qu'il fut un temps où l'on parlait à se tordre de rire de démocratie à l'africaine, aujourd'hui il y a des démocraties style ONU, des démocraties à la Obama et des démocraties à la Sarkozy. C'est sans doute l'une d'entre elles ou un condensé des trois à la fois qui sera servi aux Ivoiriens. Alassane Ouattara se trouve donc dans l'obligation d'assumer le coup d'Etat qui lui donne le pouvoir en s'autoproclamant président ou de battre à nouveau la campagne à la recherche des voix des Ivoiriens pour une assise démocratique.

Sans aucun doute, la vraie question est de savoir si Obama et Sarkozy voudront reculer. Difficile de les imaginer rentrant au bercail « honteux comme un renard qu'une poule aurait pris, serrant la queue, et portant bas l'oreille ». Tout cet effort pour rien à cause de ce satané Laurent Gbagbo qui s'accroche au droit au lieu de se laisser corrompre pour l'exil doré promis ! Cracher sur un traitement de deux millions d'euros par an durant le restant de ses jours ; il faut s'appeler Laurent Gbagbo pour oser le faire ! Décidément, il tient par ses refus à faire d'Obama et de Sarkozy les parrains d'un dictateur! A ses yeux, ce plaisir-là n'a pas de prix. Ce plaisir-là est celui des âmes nobles.

Terminons en disant qu'à bien regarder les choses de près, il semble que ceux qui livrent aujourd'hui la Côte d'Ivoire aux financiers occidentaux sont les dignes fils de ces nègres qui, aux siècles de la traite atlantique, allaient à travers les villages enlever les populations et les livrer aux navires négriers. On reconnaît aisément ces petits-fils et arrière-petit-fils de chasseurs d'esclaves à leur absence de culture et d'élégance morale, à leur soif de sang. Quelques pacotilles, un peu d'argent, et les voilà transformés en chiens obéissants. C'est cette image de l'homme africain qu'il nous faut changer en travaillant à discréditer leurs maîtres occidentaux qui sous le masque humanitaire financent les brutalités des rabatteurs africains. [...]

Lire en entier l’article "Les Africains de la diaspora solidaires de Laurent Gbagbo" sur le blog politique de Raphaël.

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