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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

samedi 30 avril 2011

Quand le ridicule le dispute à l'indécent : le Conseil de Sécurité sanctionne un ministre assassiné !

Côte d’Ivoire : Le Conseil de Sécurité reconduit les sanctions contre le défunt Tagro

Publié le29 avril 2011 par directscoop

NEW YORK – Le Conseil de Sécurité de l’ONU a reconduit « jusqu’au 30 avril 2012 » les sanctions ciblées contre le Président Gbagbo et certains de ses proches décidées le 30 mars dernier, lors d’une réunion tenue jeudi à son siège de New-York.

Parmi ces personnalités, figure le défunt Secrétaire Général de la Présidence, Désiré Tagro, mort assassiné, le 11 avril lors de la capture par la coalition Licorne-ONUCI-combattants pro-Ouattara du Président Laurent Gbagbo.

Le quotidien d'une dictature

La réalité de la "nouvelle" Côte d'Ivoire au-delà des discours du chef et des silences médiatiques internationaux :


"Les rebelles d’Alassane Ouattara continuent de mener leurs actions de brigandage. Après les pillages systématiques des magasins, entreprises et des résidences des personnalités et particuliers, ils s’adonnent au braquage des banques. Ainsi ils ont pris le coffre-fort de la Bfa et la somme de 25 millions de Fcfa à la Cecp. Dans les quartiers, ils rançonnent les pauvres populations qui n’ont même pas de l’argent pour s’offrir un repas. Celui qui ne s’acquitte pas est un homme mort. Au quartier Angré, précisément à la 8ème tranche, il est demandé aux résidents de payer la somme de 125000 Fcfa par semaine pour dit-on, assurer leur sécurité. Il en est de même dans la commune de Koumassi. Notamment au Remblais. Chaque locataire doit payer 3000 Fcfa par semaine. Que dire des barrages qu’ils ont érigés sur les routes. D’Abidjan à Adzopé, il y a dix huit barrages. A chaque barrage, les passagers doivent débourser la somme 500 à 1000 Fcfa. Faites le calcul. C’est un pactole que la soldatesque du putschiste Ouattara amasse par jour. La scène est la même partout sur les différentes routes de voyages. A l’intérieur de la ville d’Abidjan, le constat est le même. Le racket des transporteurs est devenu monnaie courante. Ils sont rançonnés à longueur de journée. Les magasins, boutiques et entreprises qui ont décidé d’ouvrir leur porte, n’échappent pas à cette situation. Selon les informations, c’est la seule manière pour les hommes du Gouverneur Ouattara de non seulement se payer sur le terrain, puisqu’ils n’ont pas encore perçu leur dû. Mais aussi de pouvoir se nourrir. « Nous sommes fatigués de ce qui se passe. Ce n’est pas ce qu’ils nous ont dit. Ils ont enlevé Gbagbo, nous avons applaudi. Et maintenant, c’est nous les pauvres qu’ils rackettent. Ce qui veut dire que rien n’a véritablement changé. Bien au contraire, la situation s’est aggravée », fait remarquer dame Salimata Traoré, habitante de la commune de Treichville. Stéphane Kouakou, résident à Koumassi, ne dit pas le contraire. Il est très remonté contre ses leaders du Rhdp : « Ce qui se passe dans notre pays est anormal. Des analphabètes, des coxers et des bandits font la loi dans nos quartiers. Nous regrettons amèrement ». Cette situation fait sourire certains militants de la majorité présidentielle. Selon ces derniers, tout le monde peut se plaindre. Sauf les militants du Rhdp. Dans la mesure où, ils ont souhaité la guerre. Elle est arrivée. Qu’ils assument. « Ils croyaient qu’en faisant un coup d’Etat contre le Président Laurent Gbagbo, leur situation allait s’améliorer. Quand on sème du riz, c’est le riz qu’on récolte. Et non de l’igname » soutiennent-ils en chœur. A la frontière de Noé, la situation est criarde. Le chef rebelle de ces lieux fait la pluie et le beau temps. Il partage les recettes douanières en trois parties. Il prend sa part, donne une partie à ses supérieurs qui sont à Abidjan et le reste va dans les caisses de l’Etat. Il travaille également en connivence avec des trafiquants qui ne sont nullement inquiétés. D’ailleurs, ceux-ci se réjouissent. « Cette situation nous arrange énormément. Nous avons le chef de poste dans notre poche » font-ils remarquer. Les Forces loyalistes présentes ne peuvent rien. Elles sont cloitrées dans leur coin. En plus, des véhicules de la Douane ont été vendus au Ghana et les autres ont été ramenés à Abidjan. Voila la nouvelle Côte d’Ivoire que veut construire le sous-préfet de la France."

Enise Kamagaté | Le Temps | Mercredi 27 avril 2011

Leçon de la mort d'"IB"

Ibrahim Coulibaly ("IB") était un ancien Sergent de l’armée Ivoirienne qui a pris les armées au début des années 2000 contre son pays. […] Parce que soutenu jusqu’au 26 avril 2011 par l’étranger et ses agents locaux, il a toujours échappé à la justice constitutionnelle et c’est la "justice" inconstitutionnelle qui l’a rattrapé. Il est mort sous les balles de ses collègues rebelles qui font aujourd’hui la pluie et le beau temps sous la protection des Nations Unies et sous parapluie militaire français. Il se croyait immortel. Maintenant ils comprennent que la mort qu’ils sèment en Côte d’ivoire va les rattraper, tout est question de temps.

Au début du mois de février 2011 lorsqu’une horde sauvage appelé «Commando Invisible» venue du Burkina Faso écumait Abidjan en assassinant les honnêtes citoyens, avec l’aide de l’ONU et de la Licorne, ce qu’on vivait en direct comme si l’on y était, tout le monde en occident applaudissait et les françafricains étaient en extases, il était (IB) devenu le héros d’Abobo ou il avait installé son quartier Général avec l’assentiment de ses soutiens étrangers qui lui ravitaillaient en armes et munitions sans oublier du caviar. Tant qu’il servait la Cause il n’y avait aucun problème. Mais après le kidnapping du chef de l’état ivoirien et la mise à sac du pays il était devenu très gênant, pour ses suppôts étrangers, mais aussi pour les agents locaux. Alors sa disparition n’était qu’une question de temps et de méthode.

[…] La Nébuleuse a une constante dans sa méthode. Elle a été très bien résumée par le Général Blé Goudé. A savoir la théorie des 3 L (On lèche, on lâche et on lynche) donc son sort était connu d’avance, comme celui d’ailleurs des autres en action aujourd’hui, des lors qu’on aura plus besoin deux, et surtout lorsqu’on trouvera dans les plantations de café cacao des remplaçants. Ce ne sera qu’une question de temps et de méthode.

Un peu de cervelle, ils devraient se demander a qui le tour en ce moment, car il y aura un prochain [:] beaucoup de choses se sont passées et beaucoup de gens officiant au sein du gouvernement putschiste connaissent trop choses, pour garder la vie sauve. Nous pensons qu’ils seront méthodiquement et patiemment éliminer pour laisser place a une nouvelle équipe moins impliquée dans les massacres, plus présentable et capable de négocier avec la majorité des ivoiriens qui ne veut pas reconnaître le régime Alassane Ouattara qu’ils tiennent comptable des génocides de Duékoué, Gagnoa, etc.

Du côté du camp légitimé et légalisé par le conseil constitutionnel, c'est-à-dire celui reconnu parles ivoiriens, je pense que l’initiative doit être prise des maintenant, pour éviter la paralysie et le découragement. Ceux qui ont échappé à la purge assassine de l’ONU sont plus à même. Car il est clair que :

1) La Nébuleuse a compris que son champion Alassane ne pouvait pas gouverner la Côte d’Ivoire sans les Ivoiriens. Et la reconnaissance du peuple Africain. Malgré les pressions que subissent certains présidents Africains, les voix indépendantes se lèvent et en sous mains on promet de voir comment l’Union africaine qui a exigé l’investiture constitutionnelle devra faire si elle n’a pas lieu. Car si le président du Conseil persiste dans son refus la situation restera bloquée et pour la Nébuleuse ce n’est pas bon. Donc ici intervient la notion de temps. L’an prochain a lieu les élections en France et au États-Unis et avoir cette situation pendante n’est pas de bonne augure pour les prétendants au deuxième mandat.

2) La Nébuleuse est dans une impasse terrible, ou ses intermédiaires locaux sont allés très loin à cause d’un excès de confiance dans la couverture des exactions. La majorité de ces va-nu-pieds chasseurs traditionnels du Burkina appelés «Dozos» pour qui l’animal et l’homme, il n’y aucune différence. Ce que ces Dozos ne savaient pas, c’est qu’il y avait Internet et des portables avec cameras et appareil photo incorporés. Ce qui a permis au monde entier de savoir à la minute près ce qui se passait à Abidjan et dans le reste de la Côte d’Ivoire. Par conséquent pour la suite des opérations tout ces gens sont gênants sur le plan image publique pour la nébuleuse. Même si la plupart des médias d’intox ne disent mots et la population qui se tait alors qu’elle est informée par Internet et autres nouveaux médias désintoxiqués. Il demeure une réalité  connue, celle qui verra le jour, un de ses quatre matins et  qui ferra tombé les auteurs de ses forfaits inqualifiables. On ne tue pas un humain impunément.

3) En Côte d’ivoire, les règles de la guerre ont été bafouée, pendant la guerre la Croix Rouge a soutenu un embargo illégal sur les médicaments, la convention de Genève est devenu du papier toilettes, du jamais vu de la mise sur pieds de la nébuleuse ONU en 1945 (65ans). Demain ou après demain on viendra nous raconter des salades pour faire bonne conscience, de toutes les façons personne ne vous croira. De toute façon en Côte d’Ivoire tout le monde sait preuve à l'appui qui a fait quoi et pourquoi. […]



vendredi 29 avril 2011

"Des cadavres calcinés le long des routes entre Guiglo et Toulepleu"

Pendant que le chef donne des interviews lénifiantes sur les médias français, les exactions se poursuivent...

"Médecins sans frontières (MSF) a de nouveau tiré l'alarme, rappelant que la violence persiste et que la situation humanitaire est toujours «aigüe». En cause, les combats et règlements de compte dans plusieurs quartiers d'Abidjan, PK18 et Yopougon, mais aussi l'instabilité dans l'Ouest du pays.

"Des villages pillés et détruits sont déserts et l'on voit des cadavres calcinés le long des routes entre Guiglo et Toulepleu. Les équipes MSF dans la région prennent maintenant en charge des personnes qui n'osaient pas sortir de la brousse pour se faire soigner et qui souffrent de blessures datant de deux ou trois semaines. Comme ces blessés sont toujours terrifiés, ils attendent d'être dans un état critique pour sortir et se faire soigner. Et les personnes déplacées ont trop peur de revenir chez elles," explique Xavier Simon, chef de mission MSF en Côte d'Ivoire.

De l'autre côté de la frontière, les équipes MSF au Liberia prennent en charge les réfugiés qui viennent d'arriver, dont des enfants souffrant de blessures reçues deux ou trois semaines auparavant. Les réfugiés racontent au personnel MSF les violences qu'ils ont vues ou subies en brousse en Côte d'Ivoire, lors d'attaques brutales perpétrées pour certaines onze jours plus tôt, notamment des menaces, des enlèvements, des viols et des personnes brûlées vives. Même quand ils arrivent au Liberia, leur sécurité n'est pas garantie. Il arrive que des milices traversent de nuit la frontière depuis la Côte d'Ivoire et menacent la population, la brutalisent et exigent de la nourriture.

"Nous ne savons pas combien de personnes se cachent encore en brousse par peur, ni à quel niveau de violence elles sont actuellement exposées, mais les récits terribles que nous avons entendus sont alarmants. Nous avons augmenté nos sites de consultations mobiles - nous en avons 12 maintenant - pour atteindre les personnes les plus vulnérables, mais l'insécurité reste trop grande pour aller plus loin en brousse et y évaluer les besoins, poursuit M. Simon. Il est impératif que les civils ne soient pas la cible de violences et qu'ils puissent sans danger chercher des soins vitaux et une aide humanitaire. »

[...]

A Abidjan, MSF a soigné 60 blessés le 21 avril 2011, dont 12 par balle. Les pénuries de matériel et de médicaments pénalisent les hôpitaux de la ville, aux portes desquels de longues files se forment dès quatre heures du matin, pour recevoir des traitements urgents. Beaucoup se terrent, par peur des représailles des FRCI contre les partisans de Laurent Gbagbo.

Un homme a raconté à SlateAfrique, sous couvert d'anonymat, avoir perdu un membre de sa famille, le 25 avril 2011: Thérèse Blabo, une militante en vue du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, âgée d'une cinquantaine d'années et mère de deux enfants émigrés aux Etats-Unis, a été brûlée vive près de chez elle, aux 220 Logements, un quartier d'Adjamé."

[...]
Picture


Sources : MSF
Le Blog de Théo
Slate Afrique.

jeudi 28 avril 2011

Dictature - Alassane Comme Pinochet / au lendemain de la mort d'"IB"

Pendant que La Croix sert à Paris la soupe au chef Ouattara, à Abidjan on éclaircit les troupes. "IB", chef de la rébellion à la tête du fameux commando invisible de Ouattara, célébré hier encore par Le Monde, vient d'être passé par pertes et profits, tué par les "FRCI"...



Voilà qui résonne de façon frappante avec l'article ci-dessous d'Enise Kamagaté,

Publié dans Le Temps - mercredi 27 avril 2011 :

"Alassane Ouattara, en prenant le pouvoir par la force, a promis à ses soutiens extérieurs qu’il allait instaurer la démocratie. Entre cette promesse et la réalité du terrain, c’est un grand fossé. Il est déterminé à casser tous ceux qui veulent lui apporter la contradiction. Raison pour laquelle, il veut à tout prix décimer la majorité présidentielle qui reste la seule force politique capable de le gêner. Il a réussi à tuer le Pdci. Tous les grands leaders de cette force sont assignés à résidence surveillée à travers le pays. Laurent Gbagbo, le chef de fil est à Korhogo, Affi N’Guessan et Bro Grébé à Katiola. La presse proche de la Lmp ne paraît pas. Tous les locaux de ces journaux ont été mis à sac. Les journalistes sont pourchassés. Les espaces de libre expression sont démolis. Réduisant ainsi les animateurs au silence. En Côte d’Ivoire, aujourd’hui, c’est la pensée unique. Tous ceux qui ne parlent pas du bien du putschiste Alassane Ouattara, sont mis aux arrêts. C’est fini le temps du multipartisme et de la parole libérée. Place au parti unique. Sur les bords de la lagune Ebrié, une seule personne a droit à la parole. C’est Alassane et ses serveurs de thé. Ils n’ont pas de défaut. Il faut les vénérer comme Dieu. Les meetings et les rassemblements sont interdits. Ici personne n’ose dénoncer cet état de fait. La presse internationale est interdite d’ouvrir ses colonnes aux hommes de la majorité présidentielle. La preuve, la bande de l’interview du ministre Danièle Boni Claverie sur Rfi a été détruite par les hommes en arme d’Alassane Ouattara. Ce n’est pas tout. Notre confrère de Notre Voie (Journal proche de la Lmp), Abdoulaye Villard Sanogo a accordé une interview à Sarah Tisser de Rfi pour expliquer la situation difficile de la presse proche de Gbagbo. Mais cette interview n’a jamais été diffusée. Parce qu’elle n’arrange pas l’Elysée. Avant de parler à la presse, les proches du Président Laurent Gbagbo doivent avoir au préalable la permission des nouveaux maîtres des lieux. C’est un pouvoir dictatorial qu’Alassane Ouattara veut instaurer. La situation ivoirienne ressemble étrangement à celle de la Chili lors de la prise du pouvoir par un coup d’Etat de Pinochet. Ce dernier a semé la terreur au sein de la population. Il a décapité tous les mouvements de contestation en tuant les leaders. Les plus chanceux sont mis aux arrêts. D’autres étaient obligés de s’exiler. La presse et les médias étaient sous son contrôle. Toute chose a une fin. Celui qui tue par l’épée périra par l’épée. On sait comment Pinochet est tombé. Alassane Ouattara connaîtra le même sort."

Enise Kamagaté | Le Temps

mercredi 27 avril 2011

LA DÉSINFORMATION SUR LA CRISE EN CÔTE D’IVOIRE - La tyrannie et ses mensonges

Chronique de Bernard Desgagné
mardi 26 avril 2011

« L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit. » — Gandhi

Le calvaire que le grand capital assoiffé de pétrole et de profits fait vivre au peuple ivoirien est une immense injustice qui est d’autant plus intolérable qu’elle se produit dans l’indifférence d’une grande partie de mes compatriotes québécois. Depuis bientôt cinq mois, malgré toute ma bonne volonté et mes efforts personnels pour sensibiliser en particulier la classe politique et les médias, j’observe impuissant les Ivoiriens, admirables résistants, se battre seuls contre l’argent des maitres du monde et les fusils de leurs valets. Je pleure et je me réveille la nuit en les entendant gémir, appeler à l’aide.

Une multitude de blogues, de pages Facebook, de canaux Twitter et de sites Web ivoiriens et africains sont parcourus de cris d’indignation et de hurlements de douleur qu’efface sans peine le vacarme assourdissant de la machine de guerre occidentale. À peine audibles, les lamentations des victimes de Duékoué, de Gagnoa, de San Pedro, d’Abidjan et du reste de la Côte d’Ivoire se perdent dans les abysses cybernétiques, tandis que les vampires qui boivent goulument le sang des Africains perpètrent tranquillement leurs crimes sous un déluge de média-mensonges. Avez-vous remarqué le silence de Radio-Canada [que l'on peut remplacer sans inconvénient par Radio-Paris et médias français / occidentaux en général] depuis que l’affaire est prétendument réglée ? Avez-vous remarqué comme cette bande de journalistes à gages se tient coite depuis l’enlèvement de Laurent Gbagbo par les Français, qui l’ont remis à de sombres brutes pour qu’il soit humilié et séquestré avec sa femme, Simone ?

Pourtant, les rebelles poursuivent leurs massacres, jouissent de l’impunité et se tuent même entre eux, ce qui est très embarrassant pour Radio-Canada, qui nous présentait Alassane Ouattara comme le grand démocrate désigné comme vainqueur par la « communauté internationale ». Les élections fédérales tombant à point nommé, Radio-Canada a donc changé de sujet. Elle se désintéresse du conflit au moment où il vient de faire des milliers de morts. Quel contraste avec ce qui s’est passé entre décembre et mars ! Radio-Canada nous avait alors habitués aux quelques centaines de morts des statistiques plus ou moins fictives de l’ONU pour accabler Laurent Gbabo de tous les maux.

Civils utilisés comme bouclier humain par les rebelles

L'un des civils utilisés comme bouclier est mort après un échange de tirs
Dans la première photo ci-dessus, des civils sont utilisés
comme bouclier humain par les rebelles de Ouattara.
Dans la seconde, l’un des civils servant de bouclier
est tué lors d’un échange de tirs.


Le chaos et la terreur engendrés par l’ONU et la France, qui disaient vouloir protéger les civils, règnent partout sur le territoire ivoirien. Il y aurait deux-millions de déplacés. Les gens se terrent dans les plantations ou dans leur maison, en ville. Ils manquent de nourriture. Les voyous drogués et sans âme recrutés par Ouattara tuent, pillent, violent et saccagent. Les cadavres jonchent les rues. L’ONUCI, force des Nations Unies en Côte d’Ivoire, tire avec ses canons sur les civils de la vaste commune de Yopougon, en plein coeur d’Abidjan. Les jeunes hommes sans arme sont systématiquement « arrêtés », sous prétexte que ce sont des miliciens. S’ils résistent, ils sont tués. Les casques bleus restent sagement dans leur caserne, à Duékoué, pendant qu’à trois kilomètres de leur camp, des dozos sanguinaires massacrent plus de huit-cents civils innocents en deux jours, dans les cris d’horreur. Mais, soudainement, Radio-Canada a des choses plus importantes à nous dire que de nous parler de la tragédie provoquée par la soi-disant « communauté internationale », tout comme Radio-Canada occulte constamment le rôle machiavélique de la soi-disant « communauté internationale » dans le drame haïtien.

Je veux aujourd’hui que mes compatriotes québécois prennent conscience d’un scandale abominable et de la nature diabolique de ceux qui en sont la cause. Pétrole de l’ile d’Anticosti ou pétrole du golfe de Guinée, gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent ou cacao ivoirien : même avidité et même mépris pour l’humanité. Je n’aurai de repos que lorsque les Québécois descendront dans la rue avec l’Afrique et les autres peuples meurtris pour réclamer la justice. Je n’aurai de repos que lorsque chaque peuple s’apercevra qu’il n’est pas seul et cessera de croire ce que les menteurs au service de la ploutocratie racontent à propos des autres peuples. Ivoiriens, Haïtiens, Serbes, Congolais, Afghans, Irakiens, Palestiens, Cubains, Français, Étasuniens et Québécois doivent cesser de se voir les uns les autres à travers le filtre des grands médias et doivent se parler directement. Quand la maison du voisin brule, on peut bien faire semblant que le problème ne nous concerne pas, mais un jour viendra peut-être où ce sera la nôtre qui sera en feu. Il n’y a d’avenir pour l’humanité que dans la solidarité.


De la naïveté à la complicité

Si la désinformation est responsable de l’apathie du citoyen lambda, comment se fait-il tout de même que les plus politisés d’entre nous se laissent endormir de la sorte ? Les fabrications mensongères qu’on essaie de nous implanter dans le cerveau sont d’une grossièreté qui saute aux yeux. Et nous nous sommes fait faire le coup des dizaines de fois avant, à chaque guerre ou opération impériale de supposé « maintien de la paix ». Comment pouvons-nous être dupes des mêmes mensonges ? Comment pouvons-nous croire que la propagande se conjugue uniquement au passé, dans les manuels d’histoire ? Comment nous, les Québécois, pouvons-nous nous imaginer qu’il n’y a de désinformation que lorsque nous en sommes les victimes ? Nous dénonçons le Quebec bashing ou la dissimulation des reculs du français, mais en même temps, nous croyons sans discernement ce que les médias nous racontent au sujet des guerres impériales.

À entendre parler beaucoup de gens supposément intelligents, Obama, Sarkozy, Harper et leurs pions menteurs onusiens, qui tiennent la « communauté internationale » en laisse, éprouveraient soudainement une grande passion pour la démocratie en Afrique. Du Gabon à la Tunisie en passant par le Rwanda, ils entretiennent depuis belle lurette des relations tout à fait cordiales avec des dictateurs qui tantôt « s’accrochent au pouvoir » depuis des décennies, tantôt commettent des massacres à grande échelle. On sait bien pourquoi de telles amitiés sont cultivées : les ressources naturelles et les profits. Pour quelle autre raison a-t-on déjà fait la guerre ? Nommez-moi un seul cas où des troupes occidentales ont défendu des principes moraux par grandeur d’âme. Un seul cas où nos soldats se sont battus pour la justice et la paix. Un seul cas où l’on n’a pas menti systématiquement au peuple qui fournit la chair à canon pour justifier la guerre. Il n’y en a aucun. Qu’à cela ne tienne, partout autour de moi, des Québécois sont disposés à croire qu’en Côte d’Ivoire, la machine à larguer des bombes s’est mutée en douce fée venue apporter la démocratie d’un coup de canon à étoiles.

[...]


La réalité masquée par les médias occidentaux en Côte d’Ivoire

Les raisonnements tenus par les médias occidentaux, au sujet de la crise actuelle en Côte d’Ivoire, tiennent purement et simplement du délire mythomane. Les journalistes aux ordres font gober des balivernes à leur public en répétant de fallacieux mantras, en accréditant les propos des terroristes et des assassins, en véhiculant les mensonges des humanitaires à gages et en reléguant au second plan certaines vérités fondamentales.

Dès le début de la crise postélectorale, Laurent Gbagbo a demandé simplement qu’un comité international recompte les voix pour régler le contentieux, qui s’apparente à beaucoup de situations rencontrées dans d’autres pays, y compris aux États-Unis à l’élection présidentielle de 2000. Alassane Ouattara a rétorqué qu’il ne fallait pas recompter les voix, que Laurent Gbagbo devait partir et que, s’il refusait de s’en aller, il fallait l’extirper militairement de son fauteuil. Donc, celui que Sarkozy appelle un dictateur a demandé une médiation impartiale, tandis que celui qui serait le vrai démocrate, « reconnu par la communauté internationale », a répondu qu’il fallait faire la guerre civile, sachant très bien que l’extirpation ne se réaliserait qu’au prix d’un grand nombre de vies humaines et ne pourrait pas être une opération « chirurgicale ».

Les appels à la guerre de Ouattara n’ont rien d’étonnant lorsqu’on sait que lui et ses parrains français à la solde du grand capital ont entrepris de déloger Gbagbo par la force dès septembre 2002, dans une tentative de coup d’État qui a été suivie de la guerre civile sanglante dont nous venons de voir le dernier épisode tragique et dont le bilan s’élève aujourd’hui probablement à près de vingt-mille morts et des dizaines de milliers de blessés. Les rebelles qui ont attaqué la Côte d’Ivoire et commencé la guerre civile ont toujours agi pour le compte d’Alassane Ouattara et se sont comportés de manière sanguinaire, capturant des policiers chez eux, les torturant et les exécutant sur la place publique, tantôt par balle, tantôt en les transformant en torches humaines, tantôt par d’autres procédés.

[...]

À partir de la fin mars 2011, les hélicoptères de combat français et ceux de l’ONU, qui convoyaient déjà les rebelles depuis plusieurs mois, se sont mis à leur fournir un véritable appui aérien tactique. Alors que les rebelles intensifiaient leurs massacres de civils, les Français et l’ONU se sont mis à pilonner « les armes lourdes » de Laurent Gbagbo et la résidence du chef de l’État, à Abidjan. Les bombardements ont duré plusieurs jours, empêchant les Abidjanais de fermer l’oeil la nuit et faisant de nombreuses victimes civiles. [...] Sans ces frappes aériennes et la protection des blindés onusiens et français, jamais les rebelles, véritable bande de voyous désorganisés et disparates, ne seraient venus à bout de l’armée ivoirienne. Ils n’étaient capables que d’une chose : semer partout la terreur. [...]

Lire l'article en entier sur le blog de Bernard Desgagné...

mardi 26 avril 2011

Abdoulaye Traoré, ex-chef de guerre : "Tiken Jah est l’un des pions essentiels de la rébellion"

"Abdoulaye Traoré alias AB, ex-chef de guerre de Man accuse Alasane Ouattara d’être le véritable instigateur de la guerre en Cote d’Ivoire."

Abdoulaye Traoré: "Les armes des rebelles sont encore cachées au Burkina Faso"

Lu sur Cameroonvoice.com
Article publié le: 13 Août 2010 – Auteur: Yacouba Gbane – Source: Lebanco.net

"Après sa sortie de prison au Mali, Abdoulaye Traoré alias AB, ex-chef de guerre de Man, a regagné Abidjan. Dans cet entretien il dénonce les pratiques mafieuses de Guillaume Soro, Alassane Ouattara et du facilitateur, Blaise Compaoré dont le seul but est de faire tomber le Président Laurent Gbagbo. Il dénonce la complicité de certains pays.

Cela fait un bon moment qu’on ne vous entend plus. Qu’est-ce qui explique cela ?

Nous sommes là. Des personnes ont voulu nous réduire au silence. Elles ont monté un coup contre nous pour qu’on nous mette aux arrêts au Mali. Elles ont manipulé la brigade judiciaire malienne. Nous avons passé au moins deux mois dans les geôles de la brigade judicaire sans réel motif. Notre avocat a cherché en vain à savoir les raisons de notre arrestation. Quelques jours après, cette police soutient qu’elle a un mandat d’arrêt international contre nous. Notre avocat a avisé l’Interpol à Abidjan pour vérifier la véracité de cette affirmation. On s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un complot et qu’il n’y avait rien contre nous. Un autre jour, les responsables de la brigade viennent signifier que notre arrestation est due à notre implication dans les dernières attaques de Man. Ce qui est faux. Le procureur leur a demandé les raisons de notre arrestation. Nos proches ont été mis aux arrêts. On a tout pris dans notre maison. Des documents ont été emportés.

Avez-vous des soupçons sur des personnes ?

Blaise Compaoré, des autorités maliennes, Guillaume Soro et sa bande. Sans oublier Tiken Jah. C’est le commandant de brigade qui nous l’a signifié. Selon lui, notre arrestation est une affaire politique. Mieux, il nous demande de pouvoir régler ce problème avec le ministre de la Sécurité malienne. Ainsi notre avocat a pris attache avec ce dernier. Il a confirmé les dires du commandant. Ils ont tenté de m’éliminer par empoisonnement en me donnant des médicaments. Sous prétexte que ce sont des remontants. Cela n’a pas marché. Un matin, ils nous ont envoyé devant le directeur de la police. Ce dernier nous annonce notre liberté. Mais il nous demande de ne plus faire des déclarations pour attaquer les personnalités citées plus haut si nous tenons à notre vie. Parce qu’elles n’ont pas apprécié nos interventions dans les journaux proches du Président Laurent Gbagbo. En plus, il nous reproche d’avoir fait échoué une attaque sur Abidjan.

Comment ?

Ils devaient attaquer le régime d’Abidjan dans le courant du mois de Mars. Leur coupayant échoué. Ils estiment que c’est nous qui avons informé à Abidjan. Alors que nous n’avions aucune information. Le coup était préparé depuis Ouagadougou. Nous vous avons dit dans une interview que Blaise Compaoré ne joue pas franc jeu. Il tient Soro dans sa main. C’est l’une des raisons du blocage dans l’application de l’Accord de Ouagadougou. Alassane Ouattara est également dans le coup. C’est lui le vrai père de la rébellion. Il veut prendre le pouvoir par les armes. Parce qu’il est convaincu qu’il ne pourra pas gagner les élections par les urnes. Toutes ses manigances qu’il a voulu faire pendant les opérations de l’audience foraine, de l’indentification et de l’enrôlement ont échoué. Le seul recours dans ce combat, sont les armes. Il est toujours dans la logique de coup d’Etat. Il n’a pas baissé les bras. Le pouvoir doit être vigilent. Alassane ne veut pas aller aux élections. Il est soutenu par Blaise Compaoré.

Pourquoi ?

Les Français ont mis la pression sur Blaise Compaoré. On lui demande de s’arranger pour qu’Alassane prenne le pouvoir. Il ne faut pas que les élections aient lieu. Blaise Compaoré veut se représenter aux présidentielles prochaines. Alors que la constitution de son pays ne le permet pas. Il veut avoir la caution de la France pour la tripatouiller. Ce qui a été fait. En retour, il doit satisfaire aux exigences de Sarkozy par rapport à la Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara a toujours nié la paternité de la rébellion...

Il ne peut tenir de tels propos. Il faut qu’il soit sincère. C’est lui qui a payé les armes pour nous. Nous disposons de quels moyens pour les payer. Chaque fin du mois, il déboursait la somme de 25 millions Fcfa pour notre nourriture. Alassane Ouattara ne dit pas la vérité. Nous sommes prêts à faire un débat avec lui. Nous avons les preuves. Ce monsieur montre qu’il est poltron. Il n’a pas les couilles pour assumer. Il nous a armés. Maintenant il fuit ses responsabilités. Ce sont les armes qui ont fait qu’il est devenu candidat exceptionnel. Le moment viendra où nous allons tout déballer. On le comprend il a peur d’aller au Tribunal pénal international. Dans tous les cas, il va répondre de ses actes un jour. Nous avons intégré la rébellion avec bon nombre de jeunes pour la cause d’Alassane Ouattara. Nous avons eu plusieurs réunions avec lui-même à Ouagadougou avant les attaques du 19 septembre 2002. Quelques fois, il nous faisait venir certains de ses émissaires. Il s’agit de Hamed Bakayoko, Amon Tanoh, Aly Coulibaly, Amadou Gon...

Tout le monde sait que c’est Ouattara qui nous a mis dans cette situation. Pour nous préparer, il a pris attache avec les autorités du Burkina Faso et du Mali pour qu’on soit logé et entraîner dans un camp militaire. Ce dernier a accepté. Ce qui a facilité notre attaque. On se rappelle quant le général français Joana est venu nous voir à Man. Il nous a demandé de faire tout pour qu’Alassane Ouattara arrive au pouvoir. Et qu’ils sont prêts à nous apporter un soutien logistique. Puisque la France veut que ce soit lui le nouveau Président de la Côte d’Ivoire pour remplacer Laurent Gbagbo. Il a tenu parole. Nous avons reçu du matériel, des treillis. Nos hommes ont été entraînés. En plus, l’armée française nous servait d’éclaireur. Ce sont les soldats de la Licorne qui nous donnait la position des Forces loyalistes. Si nous devons allés devant les tribunaux pour répondre de nos actes, Alassane Ouattara ne va pas échapper. On connait ceux qui ont fait le recrutement des hommes pour intégrer la rébellion.

C’est qui ?

C’est IB. Il était supervisé par des proches d’Alassane Ouattara. Aly Coulibaly, Hamed Bakayoko... Dans ces conditions est-ce qu’il peut nier la paternité de la rébellion ? Il faut qu’on nous prenne au sérieux. En plus la majorité des chefs de guerre ont été ses gardes du corps. A savoir : IB, Tuo Fozié, Mobio... Pendant que nous étions sur le terrain, on recevait toujours les encouragements d’Alassane Ouattara par des coups de fil téléphonique. Il nous demandait de tenir bon. Et de ne pas lâcher prise. Puisqu’on était plus loin de la victoire. On se rappelle également que lorsque les loyalistes avaient pris Man, il était dans tous ses états. Il était furieux.

En faisant de telles déclarations, n’avez-vous pas peur pour votre vie ?

On meurt une seule fois. Nous n’avons peur de rien. Nous ne craignons rien. Si nous avons peur, on ne serait pas venu à Abidjan. Nous avons le droit de dire la vérité rien que la vérité. Huit ans après la guerre, nous nous sommes rendu compte que nous avons pris le mauvais chemin. Nous ne disons pas cela pour que les Ivoiriens nous pardonnent. Nous reconnaissons avoir été induits en erreur. Ne dit-on pas que l’erreur est humaine.

Tiken Jah a quel rapport avec la rébellion ?

Notre arrestation au Mali a été menée par Tiken Jah. Nous étions en Libye lorsqu’il nous a demandé de venir le rejoindre au Mali pour parler affaire. Nous n’avons pas trouvé de problème. Puisqu’avant l’attaque du 19 septembre 2002, c’est lui qui était notre tuteur au Mali. Quelques jours après notre arrivée, nous sommes mis aux arrêts. Pendant notre incarcération, il n’a pas mis les pieds. C’est après que nous avons été informés que ce dernier a été actionné par les services de Guillaume Soro et malien pour nous conduire dans ce traquenard. C’est l’un des pions essentiels de la rébellion. Il a joué un rôle très important. C’était un pion essentiel. Il était chargé d’héberger tous les éléments à Bamako. C’est lui le tuteur. Il nous a mis dans toutes les conditions. Il organisait des concerts. Les fonds recueillis étaient mis en notre disposition. Il s’est enrichi dans la rébellion. Il faisait du trafic du coton. C’est son petit frère qui était chargé de convoyer les camions vers le Mali. Il était dans un deal avec Kouakou Fofié.

C’est grave ce que vous dites ?

En quoi c’est grave. C’est la vérité. Il le sait. Il ne peut pas le nier. C’est lui qui était chargé de galvaniser les troupes à travers des chansons. Il nous encourageait à réussir notre mission. Toutes ces connexions ne veulent pas de la fin de la guerre. Il mange dedans. C’est pourquoi, cela nous fait sourire quant on parle de désarmement." [...]

Lire l'article en entier sur Cameroonvoice.com

Philippe Rémond : Quand Paris et ses médias se soucient comme d'une guigne de l'assassinat d'un ressortissant français

Lu sur le blog d'Usbek :

"Côte d'Ivoire : l’assassinat de Philippe Rémond à Yamoussoukro"

"L’avantage avec les médias français est qu’ils sont tellement aux ordres qu’on n'a même pas besoin de leur en donner !"


"Le 31 mars 2011, à Yamoussoukro, un enseignant français, Philippe Rémond, professeur agrégé à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny, était assassiné dans une chambre d’hôtel de la ville. Le fait fut rapporté, le lendemain mais sans le moindre détail sur la victime ni sur les étranges conditions de sa mort ; les médias français, qui en firent mention, parlèrent de « crime crapuleux », voire de « balle perdue », ce qui est tout de même un peu insolite dans une chambre d’hôtel, sauf au Far West à la grande époque.


L’affaire aurait sans doute mérité un peu plus d’attention car l’homme était très loin d’être un inconnu et cela s’est vite su. Président des ressortissants européens pour la Côte d’Ivoire et réputé proche de Laurent Gbagbo, il avait participé à la Radio Télévision Ivoirienne, à une émission intitulée « Raison d’Etat ». Il y avait mis en cause l’annulation des résultats de l’élection présidentielle promulgués par le Conseil constitutionnel national au profit de ceux de la Commission internationale qui donnaient comme vainqueur Alassane Ouattara. Dans le même mouvement, il avait aussi très vivement critiqué la politique de la France.

A la suite de cette émission, Philippe Rémond avait été l’objet de menaces de mort. Ce sont précisément ces menaces qui, après la prise de Yamoussoukro par les forces « républicaines » de Ouattara, l’avaient conduit, par précaution, à quitter son domicile pour se réfugier dans un hôtel. On comprend dès lors que l’explication par la « balle perdue » (mais pas pour tout le monde !) est un peu courte et cela d’autant que, comme l’ont souligné partout, à l’envi, les partisans d’ ADO, la « prise » de Yamoussoukro s’était opérée dans un calme total, ce qui y rendait très improbables les balles perdues.

Il est donc évident que l’idée d’un crime « crapuleux » est ridicule et que Philippe Rémond a été purement et simplement assassiné (même si l’on peut former diverses hypothèses sur ses assassins).

Un des points intéressants de ses déclarations à la RTI était moins ses critiques du rôle de la France dans la crise ivoirienne que son argumentation concernant la mise en cause du Conseil constitutionnel ivoirien qui avait proclamé élu Laurent Gbagbo. Philippe Rémond déclarait ainsi dans une interview ultérieure réalisée par K. Kouassi Maurice et Bamba Mafoumgbè :

« Je suis scandalisé que des pays comme la France et les USA, pour lesquels la Constitution est une loi sacro-sainte, qui n’accepteront pas qu’on touche une virgule de celle-ci, se permettent de se livrer à des déclarations et des actes qui foulent aux pieds la Constitution ivoirienne. Alors qu’à partir du moment où les résultats de l’élection présidentielle ont été proclamés dans les conditions requises par le Conseil constitutionnel, personne n’a le droit de contester cette décision irrévocable ».

L’argument majeur invoqué contre les décisions du Conseil constitutionnel ivoirien qui faisaient de Gbagbo le président élu était que ce Conseil était « à la solde » de ce même Gbagbo. Sans doute, mais, sans connaître, dans leur détail, les règles du mode de désignation du Conseil constitutionnel ivoirien, je suppose que, comme dans les cas de bien des instances africaines, on a strictement calqué sa formation et son fonctionnment sur ceux de l’institution française correspondante. Or, les neuf membres du Conseil constitutionnel français (auxquels s’ajoutent les anciens présidents de la République, membres de droit) sont désignés respectivement par le Président de la République, le Président du Sénat et le Président de l'Assemblée nationale, à raison d'un tiers chacun. On comprend aisément par là que, dans un tel conseil, la voix de l’opposition n’a guère de chances de se faire entendre, à Paris comme à Abidjan !

Mais ce que je juge le plus remarquable, mais non le plus étonnant, vu les circonstances et la couleur politique de l’assassinat, est le silence quasi absolu des médias français sur un drame qui date de moins d’un mois. Une recherche assez systématique que j’ai faite dans Google m’a montré que le fait et ses circonstances n’étaient mentionnés que dans les médias et les sites africains, le plus souvent de la mouvance de Gbagbo avant sa chute." [...]

Lire l’article en entier sur le blog d'Usbek...

dimanche 24 avril 2011

Les deux sous / dessous de Ouattara

Sur les traces de la fortune d'ADO à Ouattara

Une enquête que "L'intelligent d'Abidjan" publiait en 2007 :

Comme Charles Konan Banny qu'il a précédé au poste de gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Alassane Ouattara est aujourd'hui détenteur d'une importante fortune amassée dans des circonstances quelquefois irrégulières. Incursion dans le jardin secret des avoirs du président du Rassemblement des républicains à travers le monde.


Alassane Dramane Ouattara fait son apparition sur la scène politique après février 1990. A part quelques cadres ivoiriens dont l'ancien chef de l'Etat, Henri Konan Bédié, feus Diaby Aboubacar Ouattara et Lamine Diabaté, ancien ministre d'Etat, et ancien directeur national de la BCEAO qui a été inhumé hier, peu d'Ivoiriens connaissent celui que Houphouët Boigny avait fait venir de Dakar pour sauver son pouvoir en déliquescence. La lutte pour la restauration du multipartisme battait son plein et le front social était en ébullition au moment où Ouattara dépose ses bagages sur les bords de la lagune Ebrié. Président d'un comité interministériel chargé de réfléchir sur les maux qui minent le pays et lui apporter des solutions, il devient six mois plus tard le Premier ministre de Côte d'Ivoire. Ce après la réélection d'Houphouët Boigny pour un autre mandat de cinq ans qui sera dirigé d'une part par Alassane Ouattara (3 ans) et d'autre part par le dauphin constitutionnel Henri Konan Bédié (2 ans soit de 94 à 95). En effet, à partir du 7 décembre, date officielle du décès de Félix Houphouët Boigny, c'est le président de l'Assemblée nationale d'alors qui devient le nouveau chef de l'Etat. C'est lui qui est donc aux commandes au moment où la dévaluation du franc CFA survient. L'ère Bédié venait de s'ouvrir. Mais pendant la première moitié du quinquennat d'Houphouët-Boigny, c'est Alassane Ouattara, en sa qualité de premier ministre, qui dirigera le pays. En l'absence du ''vieux'' très affaibli par la maladie et qui suivait des soins dans un hôpital de l'Hexagone. Le Bélier de Yamoussoukro ne pouvait donc rien contrôler et la gestion du pays revenait de fait à celui qui avait été appelé juste pour donner un coup de fouet à l'économie ivoirienne. L'appétit vient en mangeant, dit l'adage. Ouattara qui s'est fait entourer d'une équipe de politiciens et de technocrates ambitieux dont la plupart quitteront par la suite le PDCI pour donner jour au RDR dont il est le président rêve déjà de diriger le pays à la mort de son bienfaiteur. Il se mettra donc en tête d'occuper officiellement le fauteuil de chef de l'Etat de Côte d'Ivoire à la mort d'Houphouët Boigny. ''Président par intérim'', c'est par ce titre redondant, qui dépeint pourtant avec exactitude la réalité du pouvoir pendant cette période, que ceux qui profitaient du ''règne'' de l'ancien gouverneur de la BCEAO aimaient à le désigner. C'est en réalité au cours de cette période au cours de laquelle il a cumulé les postes de Premier ministre et de ministre de l'Economie et des Finances du poumon économique de l'UEMOA que Ouattara a constitué son immense fortune. Par des pratiques contraires aux règles de la bonne gouvernance qu'il a toujours revendiquée parlant de sa gestion des affaires de l'Etat.

De son passage à la Primature

Alassane Dramane Ouattara a longtemps travaillé à la Banque centrale de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) où il a occupé de hautes fonctions. D'abord en tant que vice-gouverneur pour le compte de la Haute Volta (Burkina Faso), puis gouverneur de l'institution bancaire pour la Côte d'Ivoire. Dès 1990, il rentre en Côte d'Ivoire où il est coopté au poste de premier ministre six mois plus tard. Une responsabilité qu'il assumera trois années durant, avant de déposer ses valises à New York afin d'y occuper le poste de directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI). Au terme d'une telle carrière professionnelle, l'époux de Dominique Nouvian Folleroux a pu se constituer un trésor. Quoi de plus normal ! Mais un retour sur le parcours de l'homme, surtout des faits qui ont lieu lors son passage à la Primature, finit de convaincre le plus incrédule que l'essentiel des avoirs d'Alassane Ouattara a été acquis de façon frauduleuse. Alors qu'il était le locataire de la Primature en effet, Alassane Ouattara avait mis sur pied un mécanisme de gestion qui lui permettait de pomper les ressources publiques. La trouvaille est de taille car le Trésor public qui était censé recueillir les recettes de l'Etat en provenance des régies financières est purement et simplement mis à l'écart. Le seul maitre à bord, de surcroit ministre de l'Economie et des Finances, avait préféré à la caisse officielle de l'Etat de Côte d'Ivoire une régie interne à la Primature. Tous les fonds en provenance des régies financières que sont les Douanes ivoiriennes dirigées en son temps par Doua Bi Kalou, les Impôts, le Port d'Abidjan, et même le Trésor public qui en était réduit à collecter des ressources insignifiantes, convergeaient ainsi vers la Primature. Bien évidemment, le président Houphouët Boigny qui était miné par la maladie et qui avait une confiance en Ouattara avait abandonné la machine étatique dans la main de l'économiste qui ne rêvait pas mieux. La caisse de l'Etat en vient petit à petit à être totalement confondue avec les biens privés de Ouattara. Par ce procédé, il arrive à faire main basse sur des ressources financières énormes transportées en Europe à chaque déplacement du premier ministre au chevet du président Houphouët Boigny qui suivait des soins médicaux en France avant d'être transféré en Suisse. Sous le prétexte des visites donc au Bélier de Yamoussoukro dont l'état de santé préoccupait la nation tout entière, Ouattara fera sortir du pays des fonds énormes. Sans avoir à rendre compte à qui que ce soit. Chaque semaine, il prenait la destination de l'Europe où il planquera son butin dans les paradis fiscaux. Des personnes qui ont participé à ces opérations de transferts de fonds et que nous avons pu rencontrer dans le cadre de nos investigations sont convaincues que ce sont des centaines de milliards qui ont été ainsi emportés entre 1993 et 1994. Le général Abdoulaye Coulibaly, qui était le pilote d'Houphouët Boigny, à en croire ces témoins des faits dont certains travaillaient à CODIVAL, est bien placé pour dire la destination de ces fonds. Décembre 1993, Houphouët Boigny décède. Moins d'un mois après, la dévaluation du franc CFA contre laquelle il s'était longtemps battu devient effective. Le jour même de son inhumation. Il n'a pas réussi à s'imposer aux Ivoiriens comme il le souhaitait, en se proclamant comme le président par intérim de la Côte d'Ivoire, mais Ouattara peut désormais jouir de la manne importante dont il dispose, logée dans les banques suisses, dans la principauté de Monaco, au Luxembourg... Avec la dévaluation, les montants emportés deviennent deux fois plus importants. Du simple au double. Dans sa tentative de faire main basse sur le pouvoir par tous les moyens, y compris les coups d'Etat, il n'hésitera pas à s'en servir. La suite, on la connaît. Des actions subversives à répétition depuis la mort de Houphouët Boigny : contre Bédié, puis Guéi Robert et enfin Laurent Gbagbo.

Le patrimoine d'ADO à l'étranger

En dehors des fonds emportés des caisses de l'Etat, qui ont permis à Alassane Ouattara d'ouvrir des comptes dans les paradis fiscaux, Ouattara dispose de biens immobiliers et autres à travers le monde. Des biens acquis pour la plupart avec l'argent volé dans les caisses de l'Etat. Au nombre des biens immobiliers dont il dispose, on note entre autres un immeuble sis au Plateau, jouxtant la direction du Trésor public. Avec le concours de Mme Dominique Nouvian Folleroux, la patronne de l'Agence internationale de la commercialisation immobilière (AICI) qui deviendra plus tard son épouse, de nombreuses réalisations du patrimoine de l'Etat passeront aux mains de Ouattara. Contre un franc symbolique ou moyennant des sommes en deçà de la valeur des biens ainsi frauduleusement acquis. Hors de la Côte d'Ivoire, il faut dire que le leader du RDR a acheté à des millions de dollars en Haiti une vaste plantation de canne à sucre. Cela, sur conseil de son parrain, feu Grégoire Yacé Philippe. Aussi possède-t-il des bateaux commerciaux qu'il s'est offerts après son départ de la primature, qui lui rapportent énormément. Au Burkina Faso, il détient une cimenterie rachetée et qui n'est pas le seul bien à son actif dans ce pays. Mais c'est au pays d'El Hadj Oumar Bongo que se concentrent la plupart de ses biens. Un parc maritime et des biens de natures diverses à son nom sont dans ce pays de l'Afrique centrale où le chef de l'Etat qui se présente comme son parrain lui fait de nombreuses faveurs. Vu la couverture dont il bénéficie et les largesses dont il est l'objet dans l'acquisition des marchés publics dans ce pays, il ne faut vraiment pas s'étonner d'entendre dire que Ouattara a décidé de bitumer sur fonds propres plus de 1000 km de voie de ce pays. Cela, gratuitement. Par ailleurs, le fonctionnaire international qui a des liens solides dans le milieu de la haute finance depuis Dakar se livre au blanchiment d'argent. Ayant une parfaite maitrise des flux financiers à travers le monde, l'ancien premier ministre se sert de structures écrans pour se livrer à des activités pour le moins répréhensibles. Ainsi, derrière les actions de haute portée humanitaire dont l'ONG Children's of Africa, qui est une propriété de son épouse peut se vanter, circule de l'argent sale. Le circuit que suit ce réseau est tellement complexe et bien pensé qu'il serait impossible à n'importe quel spécialiste de la lutte contre le blanchiment d'argent d'épingler l'ONG. De nombreuses sociétés exerçant dans les secteurs les plus divers, donc beaucoup d'affaires et de sous, se cachent en tout cas derrière le choix des Ouattara de s'adonner à une activité humanitaire. Outre Children's of Africa, il y a Jacques Desange. Et une autre structure comme l'International institute for Africa (IIA) basée à Washington, avec delusion entre Ouattara et cette société. Elle a été mise sur pied depuis son passage à la Primature et a pour mission essentielle de financer de façon subtile les activités subversives du leader politique et de faire du lobbying à son profit dans certains cercles. Mais bien entendu, cette structure de droit américain tire ses revenus du recyclage de l'argent sale en provenance de pays sous embargo. A l'image du Liberia et de la Sierra Leone où la vente de diamant et d'or a été longtemps interdite par le conseil de sécurité de l'ONU. Au pays où il a vécu de longues années en tant qu'étudiant puis directeur général adjoint du FMI, il a pu intégrer les réseaux mafieux de vente d'armes et c'est par des sociétés écran telles l'International institute for Africa (IIA) qu'il a armé sans discontinuer les auteurs des coups d'Etat à répétition qui déboucheront sur une rébellion après un énième échec en septembre 2002.

Les comptes de Ouattara à l'étranger

Comme nous l'avons signifié plus haut, le président du RDR dispose de plusieurs comptes dans les paradis fiscaux et des pays comme la France et les Etats-Unis où il a des intérêts. En Suisse et à Luxembourg particulièrement, on dénombre au total six comptes où s'effectuent des opérations de diverses natures. Selon qu'il s'agisse d'une activité lucrative ou d'une autre se rapportant à ses activités politiques ou subversives. Dans ce dernier cas, c'est l'International institute for Africa (IIA) qui est actionnée. Cette structure qui est sa propriété comme nous l'avons déjà indiqué plus haut, détient un compte à la Dexia Banque international à Luxembourg sise à 69 rue d'Esch, L-2953 Luxembourg. ''Dexia Banque Internationale à Luxembourg est une banque à vocation résolument eruopéenne. Nous recherchons des nouveaux talents pour épauler nos 5000 collaborateurs implantés dans 16 pays afin de contribuer activement à notre mission au sein du groupe Dexia : le développement international des métiers de gestion d'actifs, de banque privée et d'administration de fonds d'investissement. Nous voulons pouvoir compter sur des collaborateurs capables de relever tous les défis et bien décidés à grandir au rythme de notre entreprise. Grâce à nos activités variées et nos filiales implantées en Europe et en Asie, la mobilité interne et internationale sont des réalités au sein de la Dexia BIL. En tant qu'entreprise socialement responsable, Dexia a mis en place de nombreuses mesures visant à améliorer le bien-être de son personnel, que ce soit sur son lieu de travail ou en dehors. Gestion de carrière, formation, égalités des chances, santé, équilibre travail/Vie de famille, autant de domaines dans lesquels Dexia BIL est fière de pouvoir offrir à ses collaborateurs des solutions innovantes'', lit-on sur le site internet de la banque. Le compte de Alassane Dramane Ouattara dans cette banque date de juillet 1999. Et le fait qu'il porte le nom de la société de droit américain ne doit pas étonné car il s'agit d'une société écran. Le vrai propriétaire du compte est bel et bien Alassane Ouattara comme ont pu le confirmer des hauts cadres de l'établissement bancaire qui ont réquis l'anonymat pour des raisons de confidentialité. De même, la déontologie de notre métier ne nous autorise pas à rendre publiques certaines informations en notre possession sur le sujet. A en juger par sa date de création, on se rend bien compte que c'est au moment où il démissionnait de son poste de directeur général adjoint du FMI. Il annonça dans la même période son désir de renter en Côte d'Ivoire pour y prendre part à la vie politique. Surtout, il envisageait de se présenter à la présidentielle. Quelques mois après, soit en décembre 1999, alors qu'il venait de dire publiquement qu'il allait attenter à la sureté de l'Etat, une banale mutinerie emportera le pouvoir Bédié.

Les scandales qui ont émaillé sa Primature Son passage à la tête de la primature a en outre été marqué par plusieurs scandales financiers. Au lendemain de sa nomination au poste de premier ministre, il se signale par l'affaire des 19 tonnes d'effets personnels non dédouanés. L'affaire fera grand bruit mais n'inquiètera pas le gouverneur venu de Dakar qui ne s'arrêtera pas à ce forfait. Il prend gout à la mal gouvernance et il est très difficile de l'arrêter, surtout que Houphouet Boigny est agonisant. Eclate alors l'affaire ''Ouattara vend et rachète''. Le chef du gouvernement brade à tout vent le patrimoine de l'Etat ivoirien. Le hic, c'est qu'il se trouve être à la fois vendeur et acquéreur. Un délit d'initié. La clameur publique dénonce ce pillage en règle du patrimoine de l'Etat. Une action dont lui seul était le bénéficiaire, vu qu'il cédait à vide prix les structures dont certaines étaient très sensibles à des proches et amis. Des sociétés écrans bien sûr étaient déjà dans le jeu. Des contrats juteux sont passés entre le Port autonome, la SODECI, la CIE, et des entreprises françaises telles que Bouygues et Bolloré, moyennant des francs symboliques pour la plupart. Sans les Français, il ne restait plus à la Côte d'Ivoire qu'à déclarer faillite, voulait-on faire croire. Pour toutes ces actions en faveur de la France, Ouattara percevra des pots de vin qui s'élèveront à des milliards. Des ristournes déposées dans des banques françaises particulièrement. Déjà à la BCEAO, il aurait conçu un réseau digne d'une mafia pour ses activités illégales. En accédant au poste de gouverneur de la banque centrale, il s'ouvrait la voie pour venir faire main basse sur la Côte d'Ivoire. Dix sept ans après son arrivée dans le paysage politique ivoirien, l'homme qui a bien planifié son affaire était à deux doigts à la mort d'Houphouët de s'emparer de la magistrature de l'Etat. Avec l'argent des Ivoiriens.

Par Safiatou Ouattara
S: l'intelligent d'abidjan
16.11.2007. 15:09
ivoirediaspo.net
résistanCIsraël

samedi 23 avril 2011

Pétition pour la libération immédiate de Laurent Gbagbo

Pétition pour la libération immédiate de Laurent Gbagbo / Signer ICI

Laurent Gbagbo, Président constitutionnellement élu en Côte d’Ivoire, investi le 4 décembre 2010, a été livré, le 11 avril 2011, par l’armée française, avec la complicité de l’ONU, à Alassane Ouattara, imposé à la Côte d’Ivoire sur la base de résultats frauduleux illégalement proclamés, mais reconnus par le représentant du secrétaire général de l’ONU, le Coréen Young-jin Choi. A l’écrasement militaire, rappelant les pires heures de sa politique coloniale en Afrique, la France a ajouté l’humiliation dont avait été victime le Congolais Patrice Lumumba avant d’être assassiné il y a un demi-siècle avec la complicité de l’ONU.

Laurent Gbagbo, opposant historique depuis la fin des années 1960 qui a incarné la lutte pour le multipartisme et la démocratie en Côte d’Ivoire, n’a jamais pris les armes et a été élu en 2000. Il a été remis par les éléments de la Force française Licorne à ceux-là même qui ont voulu le renverser par un coup d’Etat militaire en septembre 2002 précipitant la partition du pays et plongeant celui-ci dans une crise meurtrière pour le peuple ivoirien.

Nous, soussignés,
Pacôme Adjourouvi, Albert Bourgi, Guy Labertit, Christian Mensah, Calixthe Beyala, Olympe Bhëly Quenum, Marcel Amondji, Cheikh Oumar Diarrah, Amath Dansokho, Michel Galy, Gaston Kelman, Malick Ndiaye, Hermann Yaméogo, Jean Marie Teno, Francis Kpatindé, Théophile Kouamouo, Léopold Gnininvi, Hervé Emmanuel Nkom...

DÉNONÇONS
l’intervention de la France en Côte d’Ivoire qui outrepasse le mandat de l’ONU et viole le droit international ;
les mensonges d’Etat du gouvernement français et la complaisance de nombreux médias.
les exactions et les tueries perpétrées par les troupes d’Alassane Ouattara contre les partisans de Laurent Gbagbo depuis son arrestation illégale, dont la première victime a été l’ancien ministre de la Justice et de l’Intérieur Désiré Tagro.

CONDAMNONS
la politique guerrière, illégitime et coûteuse, conduite par le Président Sarkozy, avec la complicité des Etats-Unis, de chefs d’Etat d’Afrique et de l’ONU ayant mis sous tutelle la diplomatie africaine.

DEMANDONS
La libération immédiate de Laurent Gbagbo car la réconciliation ne peut se faire en Côte d’Ivoire qu’avec Laurent Gbagbo vivant et libre.

Signez la pétition pour la libération immédiate de Laurent Gbagbo : ICI

Le combat du droit contre la force brute

Lu sur le blog politique de Raphaël. Extraits :

"[...] Ce qui surprend dans le comportement des partisans d'Alassane Ouattara, c'est leur incapacité à voir la globalité de l'histoire que vit la Côte d'Ivoire et à travers elle l'Afrique tout entière. Quoi, peut-on être sourd et aveugle au point de ne marquer aucune pudeur, aucune retenue quand des films écoeurants sur les tueries et les exactions vous sont montrés ? Peut-on être aussi impliqué dans une spirale de moutonnement d'opinion au point de ne jamais entrer dans le moindre doute malgré tous les films mettant en lumière l'enjeu mondial du conflit ivoirien qui dure depuis dix ans ? Il faut, à vrai dire, être inattentif aux autres, fermer les yeux sur l'histoire de la marche du monde pour crier sa joie en voyant des chars français dans les rues d'Abidjan bombardant allègrement des soldats et des civils au seul motif qu'ils ne sont pas partisans de Ouattara. Oui, il faut être criminel pour s'en réjouir.

D'autre part, dans toute forme de combat, on ne tire pas sur un ennemi désarmé, on ne frappe pas un adversaire à terre ou qui a cessé de combattre. Aussi, voit-on souvent dans les westerns le héros refuser d'achever son ennemi désarmé. On ne rassemble pas les ennemis désarmés dans une pièce pour les humilier, pour s'amuser à montrer qu'on est un bon boxeur ou catcheur comme l'ont fait les partisans d'Alassane Ouattara dans l'hôtel de leur patron. Dans les westerns, ce rôle est dévolu aux bandits. Il faut en effet être d'un esprit grégaire pour manquer totalement de magnanimité, cette élégance du vainqueur qui élève l'âme et inspire l'admiration. Il faut n'être qu’une brute pour agir de la sorte. Quel type de société peuvent nous promettre de tels individus qui s'appliquent à inspirer la peur ?



La démocratie ou la dictature

Conscients que le combat de Laurent Gbagbo ne doit pas s'arrêter avec sa mise à l'écart, les Africains de Paris ont décidé de ne point baisser les bras mais au contraire de mieux se structurer pour poursuivre le combat. Aussi bien dans les propos tenus à Paris ce jour-là que dans les écrits de bon nombre d'Africains sur le net, on lit le même sentiment : « Laurent Gbagbo a fait ce qu'il avait à faire ; c'est aux Africains - et aux Ivoiriens en particulier - de montrer ce qu'ils attendent de l'avenir en ne demeurant pas passifs devant l'iniquité des forces étrangères qui veulent leur imposer leur destin ». Et c'est sur le plan du droit, de la légalité constitutionnelle qu'ils ont décidé de mener ce combat comme semble le leur indiquer Laurent Gbagbo lui-même. En effet, en refusant de signer sa capitulation pour permettre à Alassane Ouattara d'endosser purement et simplement les habits constitutionnels faisant de lui le nouveau président de la République, Laurent Gbagbo fait passer le combat du terrain militaire sur le terrain juridique.

Dès lors, chacun peut se poser cette question : devant quelle institution Alassane Ouattara va-t-il prêter serment pour être officiellement reconnu comme président de la Côte d'Ivoire ? Il faut savoir qu'il ne suffit pas d'être reconnu par l'ONU, les Etats-Unis et la France pour diriger un pays. Faute d'assise institutionnelle nationale, tout le monde sera contraint de reconnaître que le pouvoir d'Alassane Ouattara installé par la force n'est rien d'autre qu'une dictature.

Le pouvoir est déclaré vacant par le conseil Constitutionnel. Ce qui semble avoir donné des idées à certains - à ce qu'on dit - qui prétendent avoir autant que le patron du RDR le droit de revendiquer le fauteuil présidentiel. Le président officiel (celui reconnu par la Constitution) n'ayant pas démissionné malgré les pressions de la France, la direction du pays revient au président de l'Assemblée nationale qui devra organiser de nouvelles élections. Voilà le chemin du droit et de la démocratie. Mais, de même qu'il fut un temps où l'on parlait à se tordre de rire de démocratie à l'africaine, aujourd'hui il y a des démocraties style ONU, des démocraties à la Obama et des démocraties à la Sarkozy. C'est sans doute l'une d'entre elles ou un condensé des trois à la fois qui sera servi aux Ivoiriens. Alassane Ouattara se trouve donc dans l'obligation d'assumer le coup d'Etat qui lui donne le pouvoir en s'autoproclamant président ou de battre à nouveau la campagne à la recherche des voix des Ivoiriens pour une assise démocratique.

Sans aucun doute, la vraie question est de savoir si Obama et Sarkozy voudront reculer. Difficile de les imaginer rentrant au bercail « honteux comme un renard qu'une poule aurait pris, serrant la queue, et portant bas l'oreille ». Tout cet effort pour rien à cause de ce satané Laurent Gbagbo qui s'accroche au droit au lieu de se laisser corrompre pour l'exil doré promis ! Cracher sur un traitement de deux millions d'euros par an durant le restant de ses jours ; il faut s'appeler Laurent Gbagbo pour oser le faire ! Décidément, il tient par ses refus à faire d'Obama et de Sarkozy les parrains d'un dictateur! A ses yeux, ce plaisir-là n'a pas de prix. Ce plaisir-là est celui des âmes nobles.

Terminons en disant qu'à bien regarder les choses de près, il semble que ceux qui livrent aujourd'hui la Côte d'Ivoire aux financiers occidentaux sont les dignes fils de ces nègres qui, aux siècles de la traite atlantique, allaient à travers les villages enlever les populations et les livrer aux navires négriers. On reconnaît aisément ces petits-fils et arrière-petit-fils de chasseurs d'esclaves à leur absence de culture et d'élégance morale, à leur soif de sang. Quelques pacotilles, un peu d'argent, et les voilà transformés en chiens obéissants. C'est cette image de l'homme africain qu'il nous faut changer en travaillant à discréditer leurs maîtres occidentaux qui sous le masque humanitaire financent les brutalités des rabatteurs africains. [...]

Lire en entier l’article "Les Africains de la diaspora solidaires de Laurent Gbagbo" sur le blog politique de Raphaël.

Dans la "nouvelle" Côte d'Ivoire, on assassine l'adversaire politique... Et on l'accuse de s'être suicidé

Le cas du meurtre de Désiré TAGRO

"Dix ans de pouvoir, aucune arrestation d'opposant, dix jours de prise de pouvoir par la force, un (ou plusieurs / parmi les disparus) opposant(s) tué(s), des personnes d’ethnies, d’opinions et de religions diverses, violées, pillées, assassinées... Ça commence".
Paris, le 15 avril 2011 - Monsieur Désiré TAGRO, ex-ministre de l’Intérieur et Secrétaire Général de la Présidence de la République, ne s’est pas suicidé. Il a été exécuté d’une balle dans la bouche par les rebelles.
L’Ambassadeur de France à Abidjan est la dernière personne à avoir communiqué sur son téléphone portable avec M. TAGRO, chargé par le Président Laurent GBAGBO de négocier un cessez-le-feu afin de permettre au Chef de l’Etat et à ses proches de sortir sans violence de la Résidence.
Le diplomate français doit donc fournir des explications puisqu’il a très clairement demandé au Ministre TAGRO de sortir du sous-sol de la Résidence présidentielle avec un drapeau blanc.
Une première fois, M. TAGRO a essuyé des tirs des rebelles. Il l’a signalé auprès de l’Ambassadeur de France qui a ironisé et lui a demandé de tenter à nouveau l’opération, promettant de dire aux rebelles de cesser de tirer. Les tirs se sont arrêtés.
M. TAGRO a ensuite tenté une seconde sortie de la Résidence en brandissant un drapeau blanc à l’instar de quelques autres proches du Président GBAGBO. Des rebelles, qui l’ont reconnu, se sont alors saisi du Ministre pour lui tirer une balle dans la bouche.
L’Ambassadeur de France peut permettre que la vérité éclate sur les circonstances de la mort du Ministre Désiré TAGRO, avec lequel il était en contact régulier au moment de l’assaut des forces spéciales françaises, afin que les auteurs de ce crime abominable soient punis.

Paris, le 15 avril 2011
Toussaint ALAIN
Conseiller du Président Laurent GBAGBO


Peu après ce crime abominable, Désiré TAGRO a été transporté en voiture à la clinique de la PISAM, devant les caméras des journalistes de France 24 comme on peut le voir dans cette séquence vidéo.

Dans un sursaut d'effort le ministre Tagro désigne de la main les hommes de Ouattara qui lui ont tiré une balle dans le visage. Il fait même le signe du pistolet. Il serait mort quelques heures plus tard des suites de cette blessure.

Source : "Crise ivoirienne"

jeudi 21 avril 2011

Interview de Mme Singleton, fille du Président Gbagbo

Suivie d'une interview de Michel Galy, politologue...

mercredi 20 avril 2011

"Nouveau régime" : fin de la liberté de la presse en Côte d'Ivoire

Ça se passe dans le silence (tout comme les massacres en cours) : pas un mot des journaux français ni de RSF !

Dix ans de Présidence Gbagbo : tous les journaux d’opposition (les plus nombreux !) jamais inquiétés, affichés dans tous les kiosques où ils traitaient impunément le Président de "dictateur" (sic).
Huit jours à peine après que le dernier coup d'Etat ait installé un "nouveau pouvoir", la presse d'opposition est vigoureusement muselée...


En Côte d'Ivoire, les journaux "bleus" pillés, les journalistes menacés

La presse écrite quotidienne a recommencé à paraître lundi dernier en Côte d'Ivoire. Et les observateurs ont pu se rendre compte que les journaux "bleus", idéologiquement opposés au nouveau pouvoir, étaient absents des kiosques. Les organisations internationales de défense des droits des journalistes, très offensives sous le régime Gbagbo, n'ont pas encore produit de communiqué, et les journalistes occidentaux présents à Abidjan - les seuls à pouvoir travailler en dehors de la "presse organique" - regardent ailleurs. Mais le fait est que les sièges de Notre Voie et du Temps ont été entièrement saccagés et pillés par les FRCI d'Alassane Ouattara, tandis que des hommes armés ont fait une incursion dans l'immeuble abritant le siège du Nouveau Courrier, pour des raisons encore floues.

Les journalistes de la "presse bleue" sont l'objet de menaces et d'intimidations quotidiennes, par leur messagerie électronique ou par téléphone. Un exemple de ces messages.

"Vous les journalistes de GBAGBO la vous aller voir on va vous poursuivre jusqu.à votre dernier retranchement , et vous corriger un à un .
Votre protecteur n.est plus la , c,est ADO qui est la maintenant et donc vous aller payer toutes vos injures. Il n,y aura plus de liberte de presse ici en CI
on va tous vous tuer vous les asticos de GBAGBO.
A bon entendeur salut . on vous aura tous."


Au cours d'une émission sur la RCI, la radio d'Alassane Ouattara qui a désormais le statut de radio officielle (dimanche dernier à 10 heures 30), les journalistes du Nouveau Courrier ont été désignés comme des ennemis. [...]

Lire l’article en entier sur le blog de Théo


SOS presse en danger en Côte d’Ivoire… Mais où se cache Robert Ménard ?

Lundi 18 avril 2011, retour de certains journaux dans les kiosques ivoiriens :

Une bonne nouvelle dans tout ce tableau triste, la réapparition de la presse écrite ivoirienne dans les kiosques à journaux dès ce lundi. Une bonne nouvelle toutefois qui va très vite se transformer en déception, lorsqu’on constatera l’absence des journaux, comme “notre voie”, “Le Temps” et “Le nouveau courrier” qui ont décidé de défendre la légalité constitutionnelle. Des journaux dont les sièges ont été saccagés et pillés par les rebelles de ouattara. Les journaux qui ont fait leur apparition sont:”Nord-Sud”, “Le patriote”, “L’intelligent d’Abidjan” et “Le mandat” (tous pro-ouattara), “Fraternité matin” (pro-gouvernemental), “Soir-info” et “l’inter” (qui ont fait allégeance au camp ouattara). (via)

Même tendance sur la toîle…lu sur ael225.com
Votre site internet préféfé www.rue225.com ou encore www.ael225.net était au cœur de l’actualité qui a secoué ces dernières semaines la Côte d’Ivoire. Depuis le lundi 11 avril à 9H, ce site avait 2 correspondants postés à Cocody (Combats du côté de l’Ecole de Gendarmerie, puis bombardements RTI). Ces derniers, grâce à des sources proches de la résidence du Président Laurent Gbagbo, ont suivi de bout en bout l’expédition punitive des légionnairres et forces spéciales français à la Résidence de Laurent Gbagbo. Malheureusement pour www.rue225.com ou www.ael225.net, un de nos reporters s’est fait épingler par des élements des forces rebelles, qui après présentation de ses pièces et vérification de l’existence du site faite par leur base, nous ont intimé l’ordre de surseoir à nos publications sous peine de ne plus revoir notre reporter. Chers internautes, vous comprendrez dès lors que notre engagement vis-à-vis de vous souffrirait de cette volonté de ne point livrer nos collaborateurs, qui, une fois sorti des griffes des ravisseurs ont rangé stylos et dictaphones sans laisser le moindre contact. Dans sa volonté de fournir l’information réelle, sans affabuler www.rue225.com ou www.ael225.net s’est gardé de ne point publier d’article étant donné que son reporter manquait à l’appel. Toute chose qui explique notre silence de ces dernières heures et notre solidarité à ces jeunes ivoriens qui risquent leur vie chaque jour pour la patrie. [...]

Lire l’article en entier sur Résistances Côte d'Ivoire


La liberté de la presse en danger, Alassane Ouattara veut tuer des journalistes pro-Gbagbo

Publié le jeudi 14 avril 2011 | Le Temps :

"La liberté de la presse est gravement menacée en Côte d’Ivoire. Et ce, du fait d’Alassane Dramane Ouattara qui veut faire taire toute voix discordante dans le traitement de l’information et l’expression des opinions dans le pays. La chasse aux sorcières a commencé. Depuis mercredi 12 avril 2011, une liste de 17 journalistes a été établie à l’Hôtel du Golf. Selon nos sources, il s’agit des journalistes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) et de la presse écrite, qui avaient mené la résistance en faveur du régime du Président Laurent Gbagbo. Après avoir fait arrêter son adversaire Gbagbo, Alassane Ouattara veut tuer tous les journalistes qui avaient dénoncé sa politique. Voulant profiter de l’absence des journaux sur le marché et de l’interruption du signal de la RTI susceptible de révéler au monde ses exactions, il a mis en mission son escadron de la mort pour éliminer, sans que cela ne soit su de la communauté internationale, tous ceux qui pourraient le gêner dans sa politique d’épuration en Côte d’Ivoire. Contrairement aux déclarations de bonnes intentions faites devant les cameras, déclarations selon lesquelles il n’y aura pas de chasse aux sorcières, Alassane Dramane Ouattara est en train de massacrer les Ivoiriens qui l’ont combattu, même démocratiquement, aux côtés de Laurent Gbagbo. Ses hommes, armés, passant de maison en maison, et tirant à bout portant sur des civils soupçonnés d’être patriotes, il est difficile pour les journalistes visés, de trouver un répit. Ces journalistes ne peuvent plus vivre chez eux. Leurs familles sont menacées. Certains d’entre eux en sont à leur troisième ou quatrième emménagement. Et souvent, il faut décamper dans la précipitation, sans bagage. Au lendemain du coup d’Etat qui a fait tomber Laurent Gbagbo, les hommes de Ouattara ont pénétré dans les locaux du quotidien Le Temps, du Temps Hebdo et du magasine Prestige Mag et ont pillé les bureaux. Ordinateurs, télévision écran Plasma, documents, cafetière… ils ont tout emporté. Cette politique de Ouattara était redoutée depuis longtemps. Au cours de la crise postélectorale, un agent du journal Notre Voie, quotidien proche de la Majorité présidentielle de Laurent Gbagbo, a été tué par des partisans de Ouattara. L’émetteur de la RTI a été plus d’une fois saboté et des agents en service sur ce centre, également tués, brûlés par les hommes de Ouattara. Voilà le drame que vivent les journalistes en Côte d’Ivoire. Alors que la politique de Laurent Gbagbo était de discipliner le milieu des journalistes et des métiers de la communication par la loi à travers les organes de régulation, Alassane lui, règle directement ses comptes par la violence et les exécutions sommaires. Et cela se fait sous l’onction de l’ONU et de la France qui ont fait le coup d’Etat et lui ont remis son adversaire Laurent Gbagbo, comme mouton de sacrifice. Les souffrances des Ivoiriens s’intensifient donc. Et il est dommage que les médias français et ceux au service de l’occident, taisent les tueries de Ouattara, homme politique qu’ils présentent même comme un ange. Ses nombreux rebelles, lourdement armés par la France, entrent dans les maisons des gens considérés comme gênants pour Ouattara, et les exécutent. Est-ce donc cela, la démocratie que prône la France ? Est-ce admissible, en France, que lorsque le pouvoir change de main, le nouvel homme fort tue tous les journalistes non complaisants ? Dans quel pays démocratique au monde, l’opposition journalistique, la liberté de la presse n’existe pas ? La France a ouvert la porte au drame ivoirien. Que l’humanité ouvre les yeux. Sinon elle aura sur la conscience, les tueries ciblées d’Alassane Dramane Ouattara. Comme le génocide du Rwanda. Il faut donc secourir les journalistes ivoiriens, parce que Ouattara va les décimer au cours des deux mois qu’il s’est fixés pour pacifier la Côte d’Ivoire."
Germain Séhoué


Les blogs aussi n'y... "coupent" pas - en France ! - : coupés dès que l'audience devient... inquiétante !


Et pendant ce temps...

Côte d'Ivoire : les photos de l'horreur et le cri d'alarme d'Amnesty International !!!!

(censuré ici)

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Amnesty a critiqué constamment pendant dix ans ce qu’a fait Laurent Gbagbo. Mais ce qui se passe actuellement est inimaginable! (Amnesty) Amnesty International lance un nouveau cri d’alarme sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. Interrogé sur RFI, Salvatore Saguès, chercheur en charge de l’Afrique évoque une situation de terreur dans l’ouest et dénonce des pillages et descentes visant tout particulièrement des personnes perçues comme favorables au président déchu Laurent Gbagbo. Le gouvernement Ouattara dément.

RFI : Quelle est la situation dans l’ouest de la Côte d’Ivoire ?

Salvatore Saguès : Nous avons une délégation sur place qui a visité la zone de Guiglo à Blolequin, à 600 km à l’ouest d’Abidjan. Nos collègues nous ont dit qu’ils ont vu des villages fantômes avec quasiment aucun civil et seulement des hommes en armes. Les civils errent dans la brousse, pour beaucoup d’entre eux, sans nourriture, sans médicaments. C’est vraiment dramatique. Ils n’osent pas rentrer parce que l’Onuci [la force des Nations unies, Ndrl] n’est pas assez présente. Il faut que l’Onuci assure une présence beaucoup plus permanente sur ces lieux pour que les personnes puissent rentrer.

RFI : Ils ont quitté leurs villages, il y a peu très trois semaines, lors de l’offensive de FRCI (pro-Ouattara) vers les sud. C’est bien ça ?

S.S. : Oui et à la suite de massacres très importants, dont beaucoup d’entre eux ont été faits sur des bases ethniques. Ce sont surtout des membres de l’ethnie guéré qui sont considérés comme proches de Laurent Gbagbo qui ont été( la Suite dans Résistance Akwédo )

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FRCI trônant fièrement dans le salon présidentiel à la Résidence de Cocody-Ambassades, où les forces spéciales françaises leur ont livré le président, sa famille et tous ses collaborateurs

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Presque tous les militaires présents à la résidence de SEM. Laurent Gbagbo ont été abattus de sang-froid par les rebelles. Pourtant, tous avaient retiré les munitions de leurs armes et les ont remises aux soldats français de la Licorne venus capturer le Président de la République.

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Tous les parents, collaborateurs et amis du couple présidentiel ont été faits prisonniers et sérieusement bastonnés par les FRCI

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Kuyo Téa Narcisse, en sous-vêtement, est le chef de cabinet du Président de la République. Il a été sérieusement bastonné, de même que le commissaire Monnet de la garde rapprochée du Président Laurent Gbagbo, ensanglanté sur la photo. A côté de lui, à sa gauche en pantalon noir, le ministre de la justice Yanon Yapo. En dehors d'un coup d'Etat, peut-on ainsi traiter les cadres et autorités d'une République?

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Le général Dogbo Blé, commandant de la Garde Républicaine, trahi et livré aux FRCI par les forces françaises

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Voici le tunnel par lequel les marsouins et légionnaires français sont passés pour avoir accès au domicile du président ivoirien. Ce tunnel a été construit par Félix Houphouët-Boigny et reliait la Résidence présidentielle ivoirienne à l'ambassade de France. Il avait été fermé par SEM. Laurent Gbagbo mais a été dynamité par les artificiers français, le 11 avril 2011. Les forces spéciales françaises ont pu ainsi aisément entrer dans la Résidence présidentielle et capturer le chef de l'Etat ivoirien qu'ils ont ensuite livré aux forces pro-Ouattara.

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Le monsieur en sang est le commissaire Monnet. C'est le neveu du ministre Léon Emmanuel Monnet. Il faisait partie de la garde rapprochée du président Laurent Gbagbo et on est sans nouvelle de lui depuis.

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Camps de concentration des forces pro-Ouattara, des mouroirs en plein coeur d'Abidjan: Des hommes sont détenus dans des stations d'essence depuis bientôt 10 jours. Parmi eux de nombreux adolescents.

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Les pro-Gbagbo persécutés jusqu'à leur domicile. Vive la réconciliation!

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Exécution de civils à Abidjan par les FRCI, les forces pro-Ouattara. Comment va-t-on à la réconciliation avec ça! On dit une chose devant les caméras et on fait tout autre chose dans les rues de nos villes. Vive la pensée unique et vive la Côte d'Ivoire nouvelle, recolonisée et asservie!

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ALASSANE OUATTARA


Par quel exploit parle-t-on de pardon et de réconciliation et continue-t-on à commettre ces actes-là dans mon pays: assassinats, chasse à l'homme et exécutions sommaires? Où est le droit à la différence d'ethnie et de parti, où est la liberté d'opinion? De quelle réconciliation s'agit-il? On ne se réconcilie qu'avec son adversaire ou sa partie adverse. Comment s'y prend-on alors quand cette partie adverse est totalement anéantie comme cela est en train de se produire en Côte d'Ivoire, dans une folie meurtrière incontrôlable, dans le silence le plus absolu, les connivences les plus incompréhensibles et la célébration coupable de ceux qui, hier encore, se faisait les champions de la démocratie, de la liberté d'expression et du droit à la différence, en Côte d'Ivoire et dans le monde - sur leurs chaines mondiales et dans leur presse - devenus aujourd'hui subitement aveugles, sourds et aphones? Vous avez dit dénonciations à double vitesse et humanité à géométrie variable?

Gbagbo s'est-il ainsi comporté envers ses adversaires politiques quand ils lui avaient mis un coup d'Etat manqué et une rébellion sur le dos? Ne leur avait-il pas plutôt reconnu un statut d'ancien président et d'ancien premier ministre avec salaire présidentiel, voiture de fonction, escorte de sécurité, gardes de corps (au choix des bénéficiaires), résidence de fonction? N'avait-il pas amnistié tous leurs crimes et nommés leurs hommes de mains dans son gouvernement? N'avait-il pas mis à la tête de ce gouvernement Monsieur Soro Guillaume, chef officiel de la rébellion et ne l'avait-il pas honoré selon son rang? N'avait-il pas promu aux grades militaires supérieurs et payé le rappel de 5 années de salaire à tous les membres de la rébellion en rupture de ban dans l'armée régulière ivoirienne?

Leurs journaux n'avaient-ils pas le droit de dire toutes les insanités imaginables sur le Président Gbagbo? Un seul de leurs journalistes a-t-il été incarcéré pour tous les brulots qu'ils nous produisaient à longueur de journée? Un quidam parmi eux a-t-il été empêché de circuler librement ou de dire ce qu'il voulait? Non, et trois fois non! Pourquoi donc oblige-t-on les partisans et proches de Gbagbo à se terrer, aujourd'hui, et à quitter le pays?

On peut donc accuser Gbagbo de tout, sauf d'avoir été un dictateur comme veulent nous le laisser croire les tenants du nouveau pouvoir (pas les nouveaux tenants du pouvoir) et leurs parrains français. Cette injustice-là prospèrera-t-elle? L'Histoire nous le dira.

Pour notre part, nous faisons dès aujourd'hui le deuil de la démocratie, de la liberté d'opinion et du pluralisme politique, en Côte d'Ivoire. Plutôt que de nous ressasser à longueur de journée qu'on est venu restaurer la démocratie pendant qu'on s'adonne à une chasse à l'homme implacable appuyée de viols, d'assassinats et de pillages de biens publics et privés, autant nous dire en toute honnêteté qu'on instaure désormais la dictature en Côte d'Ivoire.

Je pleure le retour dans mon pays de la pensée unique et de l'intolérance politique la plus primaire. Je pleure les morts de mon peuple, tous les Ivoiriens de tous les bords politiques, de toutes les régions et religions, de toutes les obédiences et de toutes les ethnies que l'ambition politique aveugle a précipités dans le séjour des morts. Je pleure ma Côte d'Ivoire déchirée, détruite, méconnaissable que je n'aurais jamais vue sous ce jour, même dans mes pires cauchemars! A-t-on besoin de tout détruire pour changer de régime? Doit-on tout brûler parce qu'on veut le pouvoir? Etait-il nécessaire de détruire le fruit de plusieurs années de dur labeur consenties pour se constituer un patrimoine personnel ou familial, pour monter une entreprise? Aujourd'hui, des milliers d'Ivoiriens ont tout perdu. Jusqu'au sous-vêtement.

Sur quoi voudrait-on par la suite règner? Sur un tas d'ossements et une terre brulée, un pays en ruine? La question reste posée. Mais je ne saurais clore mon propos sans déclamer cette vérité biblique: Toute iniquité a une rétribution devant DIEU et toute rétribution a un temps marqué et arrêté par devers DIEU. Pour le temps qu'il nous est donné de vivre ou de régner, faisons gaffe à nos actes, car qui règne par l'épée périra par l'épée, disent les Saintes Ecritures.

En attendant que triomphe la justice transcendantale du Créateur, immuable et éauitable, je pleure les larmes de mon corps, je pleure les morts de mon peuple, je pleure les morts de Duékoué, je pleure les morts d'Abidjan, je pleure les morts de ma Côte d'Ivoire défigurée, violée, dénaturée par la folie humaine.

Nous avions voulu ceci:

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Au lieu de quoi, nous avons eu droit à cela:

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Le président Laurent Gbagbo et la Première
Dame Simone Ehivet Gbagbo, bastonnés et humiliés

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Un enfant victime des forces pro-Ouattara à Duékoué

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Un innocent enfant tué d'un coup de machette sur le sommet de la tête à Duékoué

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Brûlé vif pour son obédience politique (LMP), à Duékoué

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Passés au bûcher parce que pro-Gbagbo, à Duékoué

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Le paysage souillé par les cadavres des victimes de l'épuration ethnique perpétrée par les forces pro-Ouattara, à Duékoué

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Une famille Wê anéantie par les rebelles. Bilan final de l'opération anti-Gbagbo à Duékoué, selon le CICR: 1.237 morts. Mais ce ne sont pas les bons morts, ceux pour qui on ameute le monde entier, la terre entière. Ils sont invisibles pour les médias français, peu dignes d'intérêt pour la presse européenne et américaine. Ce ne sont pas des êtres humains, du moment où ils sont des partisans de Gbagbo. On peut les ignorer. Mais il y a une Justice pour tous les hommes et elle triomphera! Un jour. ------------------------------------------------
Que DIEU sauve et bénisse la Côte d'Ivoire!

Lu sur Regards croisés, le blog de Fernand ( ICI )