Le "bug", au-delà de la question journaliste-militaire, c'est qu'on ait vu quelque chose qui n'est pas inhabituel. Le "bug", c'est qu'on voit très bien sur la vidéo que les gendarmes togolais sont soumis à l'officier français - et ça, il savait, comme il dit, "que cela allait être très mal interprété". Qu'on allait y voir la persistance d'un rapport hiérarchique (qui ne vaut pas que pour les seuls militaires)...
Le 'bug' c'est aussi que cet homme serve à présent de fusible, comme il l'accepte sans problème en reconnaissant comme légitime la sanction qu'il va subir : "'rappelé immédiatement à Paris', [il] se voit infliger 'une sanction disciplinaire de dix jours' pour 'atteinte au renom de l’armée française', a déclaré vendredi le Quai d’Orsay." (lejdd.fr - cit. Th. Kouamouo)
C'est ainsi que "la France a voulu montrer qu’elle ne tolérait pas son attitude, aux relents de colonialisme" (lejdd.fr - ibid.), supposant, sinon, "que cela allait être très mal interprété"...
Et l'officier de résumer la situation : "les Togolais sont très sympathiques et pro-français. Il n' y aucune animosité envers le Blanc, le Français, le militaire", ajoutant plus loin, semblant ne pas voir la contradiction : "c'est l'éternel problème de la France qui, quoi qu'elle fasse, est mal vue."
(Voir aussi l'analyse de Théophile Kouamouo.)
Le "bug", c'est aussi que cette attitude "normale", quotidienne, est assumée, comme le montre la vidéo, même par ceux qui sont soumis, au point que même leur refus revient à un ressentiment diffus et à des crises sporadiques. Tel est le cinquantenaire des "indépendances" signifié remarquablement ce dernier 14 juillet sur les champs Elysées.
Encore un effort pour l'égalité, la fraternité et la liberté chantées le 14 juillet.
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