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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

samedi 21 août 2010

"Coopérant militaire au Togo" - aspects collatéraux...

... Hiérarchiques...

Hiérarchie militaire tout d'abord, dont, concernant le Togo, la vidéo sur le coopérant militaire (à revoir ci-dessous) traduit l'émergence supérieure hexagonale... susceptible d'être "très mal interprétée".

Et au-delà de cette hiérarchie-là transparait le reliquat d'une autre hiérarchie remontant, l'attitude des militaires togolais dans ladite vidéo n'en laisse aucun doute, à l'époque officiellement coloniale, voire plus haut dans le temps...

tartarin.jpgCf. Alphonse Daudet, dans Tartarin de Tarascon (1872) : "le bourriquot algérien a les reins solides… il le faut bien pour supporter tout ce qu’il supporte… demandez plutôt aux Arabes. Voici comment ils expliquent notre organisation coloniale… en haut, disent-ils, il y a mouci le gouverneur, avec une grande trique, qui tape sur l’état-major; l’état-major, pour se venger, tape sur le soldat ; le soldat tape sur le colon, le colon tape sur l’arabe, l’arabe tape sur le nègre, le nègre tape sur le juif, le juif à son tour tape sur le bourriquot ; et le pauvre petit bourriquot n’ayant personne sur qui taper, tend l’échine et porte tout." (Les éléments "inférieurs", en-dessous de "l'Arabe", recoupant vraisemblablement la hiérarchie préexistante de la dhimmitude.)

Une hiérarchie dans les relations et les attitudes que l'on retrouve mutatis mutandis dans la vidéo sur le coopérant militaire au Togo, de l'impudence à l'obséquiosité, qui recoupe exactement une autre hiérarchie, celle d'une ancienne idéologie, celle de "la hiérarchie des 'races'". Ce qui correspond, on le sait, à la définition du racisme. Une idéologie reléguée dans le passé depuis 1945, abattue avec le nazisme, dernier de ses tenants officiels ; et dont les derniers reliquats institutionnels ont disparu dans les années 60 au Sud des Etats-Unis avec le combat pour les droits civiques et Martin Luther King, au début des années 90 en Afrique du Sud avec la libération, puis l'élection, de Nelson Mandela. Cela pour les reliquats institutionnels tandis que subsistent ici et là des reliquats plus ou moins inconscients, comme celui dont témoigne la vidéo en question. Trace par exemple lorsqu'on tel ou tel discours relègue les "noirs" dans le domaine des performances sportives ou musicales - "sens du rythme". Reliquats intégrés jusque chez certains des premiers porte-parole de la prise de conscience "noire". Qu'est-ce d'autre que le fameux "la raison est hellène, l'émotion est nègre" clamé par un chantre célèbre de la négritude ? Du chemin a été fait depuis, du chemin reste encore à faire.

L'idéologie raciste qui a vécu disons cinq siècles, se distingue évidemment de la xénophobie, immémoriale et partagée à un moment ou à un autre par tous les peuples. Car le racisme proprement dit est, lui, une idéologie précise, élaborée, qui substitue sa hiérarchie à toutes les autres, une hiérarchie disons phénotypique : invariablement "le blanc" est au sommet de cette hiérarchie. Pour ce qui est de ses zones inférieures, il y a une relative variabilité : en général les "noirs" sont relégués en bas, parfois (Kant par exemple) les "Amérindiens".

S'il peut donc y avoir des variantes par le bas, le seul invariant est que "le blanc" est au sommet.

Ce dont témoigne la vidéo illustrant une scène banale, c'est que des reliquats subsistent évidemment (ce n'est pas un scoop) ; et qu'ils marquent l'inconscient des uns comme des autres.

Ce qui doit mettre en question le concept nouveau de "racisme anti-blancs". Il n'y a jamais eu d'idéologie élaborée, à revendication "scientifique", proposant d'inverser ladite "hiérarchie" ! D'où l'on peut considérer le lancement de ce concept (par l'extrême droite française, me semble-t-il) comme une sorte d'escroquerie intellectuelle, et la reprise de ce concept par d'autres courants (de droite, voire de gauche) comme au mieux de la naïveté, au pire de la mauvaise foi.

Voilà qui demande quelque explication sur des comportements "anti-blancs", entendons "anti-occidentaux", avérés, notamment en Occident - dans les violences perpétrées dans des milieux issus de l'immigration. Au regard de réalités comme celle que dévoile ladite vidéo, il faut alors parler de ressentiment intense à la mesure de la violence dans son expression. Or la caractéristique du ressentiment est qu'il est captif de sa propre frustration. En d'autres termes, ce qu'on appelle de façon bien simpliste "racisme anti-blancs" est une explosion, jamais théorisée, d'un ressentiment intense qui assume sans s'en rendre clairement compte les reliquats de l'ancienne hiérarchie. Un fort sentiment d'infériorité, dont la violence de l'expression est à la mesure du sentiment d'impuissance qu'elle exprime. Le fameux terme "souchien", qui a eu un tel succès, ne dit rien d'autre. Aucune théorisation, expression d'une impuissance explosive.

Explosions sporadiques, advenant souvent en Occident, mais pas uniquement, et qui trahissent cet inconscient intégré de part et d'autre et que dévoile la vidéo sur le coopérant militaire au Togo.

La voie de la libération est en marche tout simplement parce que l'on sait, l'on voit, le sens de cette vidéo est évident. Et la liberté en marche par rapport à cet héritage-là abattu en 1945 est le fondement de l'égalité qui ouvre sur la fraternité.



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