"Oh, si tu t'en vas, je suis à bout moi aussi !" dit l'homme aux mains nouées.
"Et à l'ouest, c'est bien gentil à l'ouest, mais à l'ouest toute, on tombe ! Car à bout d'ouest, à la fin de la mer de la mer de... toute façon, y a rien ! À l'ouest je te plumerai, pas plus.
Alors, laisse la caravane aboyer... Elle ne sait pas, caravane de broc, qu'à la fin de la mer de la mer de... la cabane au fond du jardin tombent les bricks triangulaires.
Qu'est-ce qu'elle peut en savoir, caravane qui aboie pour n'avoir pas les mains assez nouées pour que sa voix se noue ?
Peut-elle savoir qu'à la fin de la mer de la mer de... l'abîme, il n'y a que l'abîme justement, peut-elle savoir qu'il n'y a là pas d'autre concurrence que celle des cris désarticulés, qui ne font que se mêler, comme hurlement d'une même sirène silencieuse ?
Mais à bout d'ouest, il faut pourtant parler et dire en laissant bourdonner. Il n'y a même pas à moucher les mouches qui bourdonnent là où s'arrête la mer de la mer de... qui tombe... Tombe où tomberont aussi mes mains nouées que tes mots dénouent pour un instant", dit l'homme aux mains nouées.
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