Réponse en image à la question en titre. Deux photos à observer attentivement : qui a l'air de s'être fait avoir ?
Un peu d'histoire.
Ci-dessous trois textes :
- 1) 1999. Bédié parle de Ouattara ;
- 2) 2005. Réactions PDCI en Côte d'Ivoire à la création du RHDP à Paris.
- 3) 2010. Velléités de recomptage des voix...
- 1) Henri Konan Bédié, Les Chemins de ma vie, Entretiens avec Éric Laurent, Plon, 1999, p. 147-150 :
1999 : Éric Laurent interroge Bédié sur A. D. Ouattara...
H.K.B : Il était burkinabé par son père et il possédait toujours la nationalité du Burkina Faso, il n'avait donc pas à se mêler de nos affaires de succession.
E.L. : Mais il avait pris la nationalité ivoirienne?
H.K.B. : Je ne saurais le dire, jusqu'à ce que la preuve en soit faite. Le président Houphouët lui avait accordé un passeport diplomatique quand il avait des difficultés avec les autorités du Burkina Faso. Il servait alors à la Banque centrale, commune aux sept Etats d'Afrique de l'Ouest.
Un passeport diplomatique, vous savez, n'est pas une pièce d'état civil.
E.L. : Il avait tout de même été Premier ministre et à ce titre le chef du gouvernement.
H.K.B. : Certes, mais sa mission était terminée. La charge de ministre, fût-ce celle de Premier ministre, n'a pas comme un mandat électif une durée fixée d'avance. A tout moment il peut être mis fin à cette fonction par le président de la République. Ce n'était pas la première fois dans son histoire que le président Houphouët-Boigny faisait appel à des compétences techniques extérieures. Encore une fois, il n'existait pas la moindre ambiguïté la-dessus. Au demeurant, Alassane Ouattara était allé un jour voir le président Houphouët-Boigny, en présence d'un témoin, pour lui demander de le prévenir quelques jours à l'avance, au cas où il souhaiterait mettre fin à ses fonctions, de façon à avoir le temps de faire ses valises. Il ne semblait pas vouloir servir en Côte d'Ivoire après sa mission à la tête du gouvernement. Aussi, lorsque M. Camdessus, directeur général du FMI, m'a informé de son intention de l'appeler auprès de lui, je n'y ai vu aucun inconvénient. J'ai répondu : à condition qu'il ne s'occupe pas des dossiers de la Côte d'Ivoire, pour des raisons élémentaires de déontologie en vigueur dans cette institution.
Après le départ d'Alassane Ouattara, nous avons renoué les négociations avec le FMI et la Banque mondiale et mis au point un nouveau programme. Entre-temps j'ai pris la décision de rallier ceux, peu nombreux, qui étaient favorables à la dévaluation du franc CFA. La Cote d'Ivoire a été la locomotive africaine de la dévaluation de 1994.
E.L. : Selon certains observateurs et experts, la candidature à la présidence d'Alassane Ouattara, en 1995, aurait menacé l'unité du pays, en raison d'un risque de fracture entre le Nord et le Sud, entre chrétiens et musulmans?
H.K.B. : Alassane Ouattara savait très bien que la mission qui lui avait été confiée exigeait qu'il ne se mêle pas des problèmes politiques, d'autant qu'il n'était pas un citoyen ivoirien. Le président le lui avait dit et me l'avait confié, ainsi qu'à de nombreuses personnalités ivoiriennes et étrangères.
E.L. : En quels termes?
H.K.B. : En termes très clairs et aussi par des faits précis. Peu après sa nomination, le président a demandé à Alassane Ouattara de se rendre dans les capitales voisines pour insister sur l'objectif purement économique de sa mission. La preuve que son action était temporaire, c'est que le président demandait de conserver son poste vacant à la tête de la Banque centrale. Pendant deux ans le poste fut maintenu ouvert et son occupant, Charles Banny, n'agissait que comme intérimaire.
E.L. : En 1993, a-t-il vraiment existé un risque de conflit religieux?
H.K.B. : La réponse est non. Je répète que le président voulait qu'Alassane Ouattara s'occupe uniquement de l'économie. A cette fin, il devait s'appuyer sur moi et sur l'Assemblée nationale pour faire passer les mesures impopulaires de l'ajustement structurel. [...]
- 2) Mai 2005 : fondation du RHDP à l'Hôtel Royal Monceau à Paris.
Réaction au sein du PDCI en Côte d'Ivoire :
Alliance des Houphouëtistes : Des jeunes militants du Pdci dénoncent un complot
L’Inter – 17 mai 2005 :
"L’alliance dite des Houphouëtistes que le Pdci, le Rdr, l’Udpci et le Mfa s’apprêtent à conclure aujourd’hui à Paris est très mal vue en ce moment par une frange de la population ivoirienne, au point que les réactions, acerbes, fusent de partout. Hier au cours d’une conférence de presse tenue à la salle Delafosse du Conseil Economique et Social, la coordination de la jeunesse militante du Pdci dirigée par Kouassi Ferdinand, alias commandant Watchard a dénoncé cette union, qu’elle qualifie "d’alliance du diable". Pour le conférencier Watchard, entouré de plusieurs responsables de jeunesse du Pdci de la région de Bouaké, les différents partis qui s’unissent sont très loin des valeurs incarnées par l’houphouëtisme. "Houphouët nous a enseigné la paix et le dialogue, et non la prise des armes. Il nous a laissé un pays uni et ce sont les héritiers qui l’ont détruit", a-t-il dit. Pour lui, la guerre qui est menée à la Côte d’Ivoire est une guerre entre les héritiers. "On ne peut donc pas mener une guerre à la Côte d’Ivoire d’Houphouët et prétendre être Houphouëtiste. Nous allons barrer la voie à cette alliance du diable, car c’est un complot plus grave qui se prépare. Après son échec en septembre 2002, la France prépare une autre guerre en initiant l’alliance des Houphouëtistes", a-t-il indiqué. Aussi, Kouassi Ferdinand et ses amis n’entendent pas rester les bras croisés face à ce qu’ils qualifient de "grand complot" contre la Côte d’Ivoire. "Nous allons mener une vaste campagne pour dénoncer l’alliance du diable contre Gbagbo car nous estimons que sans être allé à l’école d’Houphouët, il est celui qui incarne mieux ses valeurs". Par ailleurs, le président de la coordination des jeunes militants du Pdci reste convaincu que l’alliance des Houphouëtistes ne résistera pas à l’épreuve du temps. "C’est un mariage qui ne connaîtra pas de nuit de noce". En tout cas pour lui, il n’est pas question d’accepter une quelconque manifestation de cette alliance signée à Paris. "S’ils ont décidé de signer leur pacte à l’étranger, alors qu’ils restent à l’étranger", a indiqué Kouassi Ferdinand. [...]"
- 3) 2010 : Suite aux velléités d'"exigence" de recomptage des voix, Bédié arrivant après Ouattara : qui s'est fait avoir ?
Pascal Affi N’Guessan, porte-parole du candidat Lmp - “Les malheurs du Pdci-Rda sont venus principalement d’Alassane Ouattara”
Notre Voie, lundi 8 novembre 2010 :
" [...] “Ce que nous entendons par score étonnant au nord, ce sont les chiffres. D’abord les chiffres de la population électorale. Cette population électorale s`est accrue de façon extraordinaire. La population électorale représente, en général, la proportion de la population totale d`une période donnée. Lorsqu`on regarde les autres régions de Côte d`Ivoire, la population électorale représente autour de 40% de la population totale. Ça, c`est la moyenne nationale. Quand on regarde le nord, on a deux fois et deux fois et demi la proportion d`électeurs. Cela, le minimum, c`est 100%. Il y a des régions où il y a même 200% d`électeurs par rapport à la population estimée en 2010. A partir d`une analyse faite par Wikipedia, vous avez, dans la région de Korhogo, une population estimée en 2010 et qui devait être 212 546 habitants. Nous avons 194 485 électeurs inscrits, soit 91% de la population, c’est-à-dire que presque toute la population était en âge de voter. Mais, plus grave, dans une région comme Ferkessédougou, la population estimée en 2010 devrait être de 82 184 habitants, nous avons 92 926 inscrits, c’est-à-dire 149% de la population. Dans une région comme Mankono, nous devrions avoir logiquement 23 724 habitants en 2010, il y a 57 807 inscrits, c’est-à-dire 243% de la population estimée. Il y a un problème. C`est le 1er élément. Mais le 2ème élément, c`est que, dans la Côte d`Ivoire d`aujourd`hui que nous la connaissons, par rapport à tous les efforts de démocratisation entrepris depuis toujours, mais en particulier depuis 90, il est impensable qu`un candidat puisse recueillir dans toute la région 95% des voix, c’est-à-dire une sorte de parti unique dans ce territoire. Ce n`est pas possible dans la Côte d`Ivoire d`aujourd`hui. Surtout que ce candidat n`est pas le candidat au pouvoir. Et que, face à lui, il y a un candidat au pouvoir qui a eu à poser des actes, qui a eu à organiser des tournées, et où partout il a été reçu, il y a de grandes mobilisations. On ne peut pas dire que tous ceux qui se sont rassemblés à l`occasion des meetings du président Laurent Gbagbo dans les zones du nord sont venus uniquement par courtoisie ou par esprit civique. Il y a quand même quelques sympathisants, quelques électeurs. Il y a même des militants de son parti qui y sont. Où sont-ils passés ? Et si l`on ajoute à cela le fait que c`est une zone qui est encore sous l`emprise de la rébellion, on peut donc trouver et donc conclure que, manifestement, ce score ne reflète pas la réalité. [...]"
Sweet dreams are made of this Who am I to disagree? Travel the world and the seven seas Everybody's looking for something Some of them want to use you Some of them want to get used by you Some of them want to abuse you Some of them want to be abused Hold your head up, movin' on | Sweet dreams are made of this Who am I to disagree? Travel the world and the seven seas Everybody's looking for something Some of them want to use you Some of them want to get used by you Some of them want to abuse you Some of them want to be abused Keep your head up, movin' on |
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