In Le Nouveau Courrier N°209 du 21 Février 2011 par Frank Toti
Le chef délégué de la rébellion ivoirienne, Guillaume Soro, avait annoncé une révolution à l’ivoirienne devant démarrer samedi dernier, depuis son fief de Bouaké et qui s’est soldée par un cinglant fiasco.
Les partisans de Ouattara, avec à leur tête Guillaume Soro avaient annoncé pour aujourd’hui, l’assaut final sur le régime ivoirien, dénommé «révolution orange» ; mais qui en réalité devait démarrer samedi dernier dans plusieurs localités de la zone Cno et dans les communes d’Abobo et Koumassi pour Abidjan. A ce sujet, le Sg des forces rebelles s’était retranché vendredi soir à Bouaké, le fief de la rébellion, où il devrait le lendemain lancer sa révolution, par un giga meeting dans l’enceinte du stade de la Paix de la ville. Sam edi au petit matin, les Fds ont dispersé quelques groupuscules de militants du Rhdp, qui, répondant au mot d’ordre insurrectionnel du «premier ministre» de Ouattara, avaient érigé des barrages à Abobo et Koumassi. Où ils entendaient faire un meeting de lancement de la révolution au rond point de la Mairie pour Abobo et à la place Inch’Allah pour Koumassi.
Devant la maigre affluence de candidats àla révolution, la poignée de militants Rhdp qui est sortie va se livrer à des actes de vandalisme, très tôt circonscrits par les Fds. A Abobo, ils vont abandonner le rond point de la mairie aux mains des Fds pour se contenter d’Anador pendant moins d’une demi-heure, avant de se disperser. Même scénario à Koumassi où les partisans de Ouattara ont brûlé des pneus sur la voie publique et se sont attaqués aux bus et taxis.
Bouaké, Soro fui sa révolution
On croyait que Bouaké, le fief de la rébellion d’Alassane Ouattara, aurait réussi le pari d’un grand rassemblement, samedi dernier, pour lancer la révolution. Que non. Puisque là-bas également, c’est un fiasco total enregistré. Et pourtant, très tôt dans la matinée du samedi, les éléments des Fafn et autres militants du Rdr, «galvanisés» par la présence de Guillaume Soro à Bouaké, vont se diriger par petits groupes en direction du stade de la paix. Malgré les incessants appels à la mobilisation qui ont eu lieu toute la semaine à Bouaké et ses environs, le stade de la Paix est resté étrangement désert aux deux tiers. Les populations en boudant ce rassemblement, ont tenu à exprimer ainsi leur ras-le-bol face aux agissements du camp Ouattara qui ne ménage aucun Ivoirien de quelque bord qu’il soit.
Le «géniteur» de la révolution, Guillaume Soro, n’a pas eu l’outrecuidance de se rendre à ce meeting qu’il a lui-même organisé. Il a fait dire à son représentant, Amadou Koné, qu’il n’était pas bien portant pour être présent au meeting de lancement de sa révolution. Et pourtant, ce même samedi, Guillaume Soro s’est rendu à Lomé pour échanger avec le président togolais, Faure Gnassimgbé, président en exercice de l’Uemoa. D’où il est revenu aux environs de 15h 30mn. C’est évident que le chef rebelle a encaissé le coup de la faible mobilisation dans leur fief de Bouaké et s’est rendu à l’évidence que sa révolution a rendu l’âme avant même de naître. Et pour masquer les choses, Amadou Koné avait évoqué au stade de Bouaké un possible report de ladite révolution. Honte à eux !
Comme je le faisais remarquer, les 54% de voix en faveur d'Alassane Ouattara n'existent nulle part sur le terrain.
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