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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

jeudi 9 décembre 2010

On a voté aussi au Burkina Faso

Ça s'est passé le 21 nov., le jour où selon la constitution ivoirienne devait avoir lieu le second tour en Côte d'Ivoire, déplacé d'une semaine selon le souhait de Soro et de la Cei... Allez savoir pourquoi ?

Le 21 donc, le Burkina Faso votait. Blaise Compao­ré réelu au 1er tour avec 80,21% des voix, avec moins de 2 électeurs sur 7 selon Survie...


L'article de Survie : "Burkina Faso : des imposteurs valident la nouvelle imposture électorale de Blaise Compaoré" :



"Alors que le Burkina Faso vient de connaître une des pires parodies électorales de son histoire, la France et l’Union Européenne observent un silence complaisant et laissent des observateurs illégitimes valider le sacre d’un des meilleurs gardiens des intérêts français dans la sous-région.

Blaise Compaoré, qui a renversé Thomas Sankara en 1987 avec la bienveillance de la France puis a installé son régime dans la répression des journalistes et opposants, se succède à lui-même en remportant la pseudo-élection présidentielle du 21 novembre dernier. Une nouvelle fois, cette élection est entachée d’irrégularités. Le tribunal administratif, saisi par les partis d’opposition, a jugé non conforme au code électoral la carte d’électeur. La suite sera donnée par le Conseil Constitutionnel qui pourrai décider d’annuler le scrutin. Sentant que l’élection était jouée d’avance, seule la moitié des 7 millions d’électeurs potentiels s’était inscrite sur les listes électorales, et seulement 1,7 millions d’entre eux se sont rendus aux urnes. Cette mascarade prend une signification d’autant plus particulière que Blaise Compaoré entend modifier la constitution pour pouvoir se représenter indéfiniment à la présidence, à l’instar de son ami camerounais Paul Biya. C’est pourtant sans complexe que le président du Burkina Faso va endosser ce dimanche son costume de médiateur pour aller donner des leçons de paix et de démocratie aux Ivoiriens lors du deuxième tour de la présidentielle, alors que par ailleurs des soupçons de soutien matériel aux rebelles pèsent sur lui.

Après avoir hypocritement célébré le cinquantenaire des indépendances de ses anciennes colonies d’Afrique subsaharienne, la France ne s’émeut nullement de cette situation, pas plus que lors des récentes successions dynastiques au Gabon et au Togo. Rappelons au contraire qu’elle n’a eu de cesse d’accompagner le régime en place, par exemple en augmentant régulièrement son aide budgétaire aux autorités burkinabé (4 millions d’euros en 2008 contre les 2,5 provisionnés, et 19,5 millions sur la période 2009-2011). Le nouvel ambassadeur de France dans le pays est sans doute plus préoccupé par les questions sécuritaires que par les questions démocratiques : le général quatre étoiles Emmanuel Beth, routier des bases africaines de l’armée française et frère du commandant des troupes d’élites du COS (Commandement des Opérations Spéciales), a été nommé à Ouagadougou cet été, juste en amont du discret redéploiement de troupes françaises dans le pays au titre de la « lutte contre le terrorisme ».

L’Union Européenne n’a pu envoyer d’observateurs, une place vite prise par l’Observatoire Européen pour la Démocratie et le Développement (OEDD). Cette fumeuse association, cofondée entre autres par Pierre Messmer, a envoyé sur place une douzaine d’observateurs qui disent avoir constaté « le sérieux, la courtoisie, la discipline, l’ordre et la maturité » des Burkinabè lors du scrutin, alors que seuls les représentants du candidat Compaoré et les forces de l’ordre étaient présents dans les bureaux de vote visités. Dans cette délégation « européenne » composée aux trois-quarts de Français, souvent liés aux réseaux françafricains, on retrouve notamment Jacques Godfrain (ancien ministre de la Coopération de Jacques Chirac), Jacques Perget (général français, contrôleur général des armées), Françoise Casano (Vice-Présidente des Femmes de l’UMP), Michel Voisin (député UMP, Vice-président de la commission de la défense nationale et des forces armées), Fouad Benhalla (Président de Havas Médias International, lié au groupe Bolloré).

L’association Survie dénonce le soutien officieux des autorités françaises et l’absence de réactions des autorités européennes à la tacite reconduction de la dictature de Compaoré. Survie dénonce également cette parodie d’observation qui ne vise qu’à offrir une légitimité usurpée à un chef d’Etat criminel."
(Sur le site de Survie)


Cherchez l'erreur...

2 commentaires:

  1. PS : Cela tandis que la Cedeao, réunie au (nombre) complet de 4 membres sur 15 (!), dont bien sûr le Burkina de Compaoré et la Sénégal de Wade vient de poser l'acte "courageux" (sic - dixit Sarkozy) de se ranger derrière la "communauté internationale" élyséenne pour valider l'"élection" de Ouattara - tant il est vrai qu'il est courageux s’agréger au grand nombre des très grands pour taper sur le plus petit qui n'a que le droit pour lui (mais que vaut le droit pour une "communauté internationale" qui est manifestement au-dessus du droit et ne connaît que le droit du plus fort ?)...

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  2. PS 2 : Et bien sûr, puisque c'est là du courage, les courageux des médias dominants, relayés courageusement par Internet et autres blogosphères, tous en choeur, se retrouvent globalement unanimes pour être courageux, avec cette preuve supplémentaire de courage : se taire en écho du silence assourdissant la courageuse "communauté internationale" sur les "élections" burkinabè, gabonaise, togolaise, congolaise, où le même jour que la CI, égyptienne, etc. Courage, tapons, calomnions, calomnions à nouveau : il en restera toujours quelque chose. et on entrera dans l'"histoire" pour avoir eu le courage de taper sur le plus faible au bon moment...
    Et pour ajouter au courage, ayons celui de ne pas jeter un oeil aux PV qui ont bloqué la Cei parce qu'ils étaient inutilisables, ce qu'il aurait suffi d'admettre pour les jeter en 20 secondes : http://interwatch.org/. Ce que le conseil constitutionnel, qui n'avait pas pour charge de faire passer Ouattara coûte que coûte (fût-ce en lui trouvant 500 000 voix supplémentaires 3 jours après l’élection !), aurait aisément pu régler en quelques heures (il a eu la bienveillance de prendre 24 h).
    Courage supplémentaire : celui de rejeter les rapports des groupes d'observateurs africains accrédités par la Cei au prétexte qu'ils sont Africains (sic) ! Et tant qu'à être courageux en la matière, faire comme ces observateurs européens qui sont revenus dans un 2e temps sur leurs constats qui rejoignaient dans un 1er temps ceux de leurs homologues africains !
    Oh oui, il en faut du courage pour se ranger derrière le plus fort pour en rajouter dans la négation de la souveraineté d'un pays et de ses institutions !

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