Sur le blog d'afrosapiens :
"L’État, prétextant que c’est lui ou le chaos, l’anarchie ou la guerre civile, pose donc comme fin ultime son maintien & sa pérennité" (Guillaume Vergne – extrait de The Wire ou le désastre des chiffres.)
D'un autre côté, l'État...
... a fait aussi l'objet d'une réflexion de "Francis Fukuyama [rendu célèbre] grâce à un article qui deviendra un livre, intitulé : La Fin de l'histoire ou le dernier homme (1992). Il y annonçait et célébrait la démocratie de marché comme unique horizon d'attente pour le monde. [...] Adoptant une perspective 'hégélienne' liée au modèle de l'économie standard, il [exposait] la supériorité, théorique et pratique, du modèle libéral." (Extrait d'un article de Guy Dreux)
Puis, tout en maintenant globalement sa position, il introduit une nuance remarquable en faveur de l'État [cf. son Building State, 2004, trad. fr. éd. "La table ronde"], considérant que "l'instabilité du monde est due à l'existence d''États défaillants'. La nécessité de se protéger [ayant justifié] les orientations de la politique américaine, notamment l'idée de 'guerre préventive' [, il] paraît alors indispensable de concevoir dans quelle mesure il est possible de construire des États plus stables. Fukuyama [...] expose alors une série d'analyses pour préciser ce qui fait la force et la stabilité d'un État." (Ibid.)
Force et la stabilité de l'État sans lesquelles on assiste à une paralysie devant la nécessité d'assurer une cohérence sociale, voire à une incapacité d'assurer le droit acquis ! Quand en contrepartie l'État en déficit ici devient, en compensation, envahissant là, et piétine le même droit acquis !...
Nous voilà entre d'un côté un État existant, en pleine forme, tendant à l'hypertrophie et finissant par se donner "comme fin ultime son maintien & sa pérennité", et de l'autre "le chaos, l’anarchie ou la guerre civile" servant de prétexte à un État en désir boulimique... Chaos et guerre civile éventuellement réels quand l'État fait défaut !
Ainsi la déstructuration de l'État en Côte d'Ivoire, voire sa disparition au nord, a plongé le pays dans une situation vouée à perdurer jusqu'à restructuration de l'État...
Cas extrême d'un déficit d'État qui atteint toute la sous-région. Cf. l'illustration remarquable qu'est le périple d'un voyage routier Abidjan-Lomé, décrit par Yoro sur son blog.
Entre le marteau & l'enclume...
RépondreSupprimerEst à dire que nos perspectives s'amenuisent d'heure en heure?
Il doit falloir tailler "coco" (le "tout Etat"), mais pas trop... L'Etat a tendance à être envahissant, mais il n'est pas le seul dans ce cas...
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