ABIDJAN – Plusieurs responsables de police, dont le patron de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) ont été arrêtés jeudi puis conduits à l’Hôtel du golf, QG de la « présidence » d’Alassane Ouattara, a appris DirectScoop de sources concordantes.
Négblé Dogba César, patron de la Direction de la surveillance du territoire (Dst) et ses compagnons de fortune – Robet Gogo Joachim du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), Tiagnéré Jean Louis du district 3 de Yopougon et Yoro Claude des unités d’intervention – sont détenus sans aucun motif.
Plusieurs personnalités ainsi que les populations civiles jugées proches du Président Gbagbo, font l’objet de représailles malgré les nombreux appels à la retenue des organisations internationales.
A Yopougon, considéré comme un bastion du Président Gbagbo., des familles entières ont été exterminées. Selon le quotidien ivoirien « L’Inter », l’on assiste à une « chasse aux sorcières » des sympathisants du Président déchu par la coalition Licorne-ONUCI-combattants pro-Ouattara.
Une vague de violences dirigées principalement contre ses proches s’était abattue suite à la capture le 11 avril du Président ivoirien investi selon les lois constitutionnelles du pays. Des centaines de personnes avaient été arrêtés « arbitrairement » puis déportées dans des camps au nord du pays.
Plusieurs centaines d’autres sont portées disparues. De nombreux témoignages rapportent des massacres et exécutions sur indication. A l’ouest, toutes les organisations internationales présentes sur le terrain s’accordent sur l’existence « de massacres d’envergure dirigés contre les ressortissants Guéré proches de Laurent Gbagbo et commises par les forces d’Alassane Ouattara».
L’hôtel du Golf - synonyme de Terreur
2) COMMUNIQUE DE PRESSE DE M. TOUSSAINT ALAIN,CONSEILLER DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO
par La Majorité Présidentielle Gbagbo, samedi 30 avril 2011, 09:56
M. Alassane Ouattara a annoncé l’arrivée à Abidjan, les 1er et 2 mai 2011, d’une délégation composée de l’ancien Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, l’Archevêque sud-africain Desmond Tutu et de l’ex-Présidente d’Irlande Mary Robinson. Cette mission n’est ni plus ni moins qu’une opération de communication politique et d’image orchestrée par M. Ouattara. L’on ne peut raisonnablement envisager un processus de réconciliation sérieux,crédible et sincère tant que le Président Laurent Gbagbo restera arbitrairement détenu.
En outre, la Première Dame Simone Gbagbo, député à l’Assemblée nationale, l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan, Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), ainsi que plusieurs dirigeants de La Majorité Présidentielle (LMP) sont assignés à résidence voire contraints à la clandestinité ou l’exil.
Depuis le lundi 11 avril 2011, date du renversement du Président Gbagbo par l’armée française, les forces de M. Ouattara font règner la terreur partout dans le pays : épuration ethnique, exécutions extrajudiciaires, villages incendiés et leurs populations réfugiées en brousse, enlèvements, viols, pillages, vols, etc. Ces crimes barbares sont commis malgré la présence des soldats de l’Onuci et Licorne,censés assurer la sécurité des populations civiles.
MM. Annan, Tutu et Mme Robinson pourraient contribuer à jeter les premiers jalons du dialogue politique et de la cohésion nationale en Côte-d’Ivoire en facilitant la libération immédiate du Président Laurent Gbagbo et de toutes les personnalités - politiques, militaires ou civiles -illégalement emprisonnées par M. Ouattara, qui doit décréter l’arrêt des exactions et tueries perpétrées contre les partisans de LMP.
Fait à Paris, le 30 avril 2011
M. Toussaint ALAIN
Conseiller du Président GBAGBO
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