Ségolène Royal ne s'est (à ma connaissance) pas prononcée à ce jour sur la "crise ivoirienne", là où les leaders PS "présidentiables" se sont couchés devant la diplomatie sarkozienne.
Ça vaut de même pour Jean-Luc Mélenchon qui, lui, a manifesté clairement ses doutes face à l'esbroufe du Golf.
C'est la prise de position de Marine Le Pen qui a retenu le journal burkinabè, prise position bien étayée. Encore un effort, lui fait remarquer l'hebdo, et vous vous ouvrez un boulevard pour 2012, alors que la vérité aura été publiée et sera connue de tous.
Cela vaut pour les deux autres...
Lu sur San Finna, Hebdomadaire burkinabè, N°605 du 28 Février au 06 Mars 2011
FENETRE DE TIR GAGNANT POUR MARINE LE PEN
S’il y a quelque temps, il était de bon ton de ne jamais apprécier favorablement un responsable du Front National (FN) en France, et encore moins d’envisager qu’il puisse parvenir au pouvoir, il faut reconnaître que les choses ont bien évolué. Et on voit encore plus aisément ce parti grandir, tendre vers le « politiquement correct » depuis que Marine Le Pen est à sa tête. Comment cette mutation fondamentale a-t-elle pu se réaliser ? L’affaire ivoirienne ne pourrait-elle pas booster encore plus le parti d’extrême-droite puisque la Gauche, la Droite et même les Ecolos semblent être tous contre l’homme fort d’Abidjan qui pourtant a la légalité et la légitimité pour lui ?
Cette mutation peut se réaliser d’abord, parce que le Front National (FN) de Jean-Marie Le Pen sortant s’est politiquement « civilisé » et la fille du grand Chef y a été pour beaucoup. Exit les affirmations sur l’existence de fours crématoires, sur les Juifs, ouverture du parti aux jeunes même « colored », passages dans les médias comme on ne l’avait jamais vu auparavant que ce soit ou non calculé...
Le face à face Jean-Marie Le Pen/Jacques Chirac a eu pour conséquence de briser les tabous et d’amener beaucoup à accepter une possible victoire du parti d’extrême-droite à une présidentielle. La tendance ne s’est pas inversée depuis que Marine Le Pen a pris les rênes du parti. Pour preuve, le bon accueil qui lui est généralement fait et les sondages qui montrent que sa cote de popularité croît de jour en jour. Et puis, cette sacrée bonne femme, « tchatcheuse » comme pas possible, sans avoir le look d’une starlette, n’en est pas moins bien de sa personne !
Il est un autre facteur qui peut venir propulser ce contexte favorable : c’est le dossier ivoirien.
C’est une sale affaire pour la France. Elle révèle une collusion constante entre Droite et Gauche pour exploiter ce pays comme bien d’autres pays africains, notamment construite grâce à une Françafrique qui devient une espèce de mafia trans-idéologies où les compromissions d’un Mitterrand, d’un Chirac et aujourd’hui d’un Sarkozy au détriment des intérêts des peuples d’Afrique, s’équivalent.
On ne trouve en France aucun parti significatif de la Droite, de la Gauche et même des Ecologistes, pour dénoncer les injustices, les crimes relevant de juridictions internationales, qui se commettent au pays d’Houphouët et dans la commission desquels la responsabilité des gouvernants français n’est pas difficile à établir.
La France ici mène des politiques négatrices de ses valeurs traditionnelles puisqu’elles aboutissent à la violation de l’ordre constitutionnel ivoirien et à la perpétration de crimes de masse dont le seul souci est d’obtenir l’éviction d’un homme du pouvoir. Ainsi, la volonté d’affamer les Ivoiriens, manifestée par l’interdiction d’exportation du café/cacao qui fait vivre plus de 10 millions de personnes, la fermeture sans préavis aucun des banques … après tous les actes de guerre commis depuis 2002, sont à mettre au compte successif de Chirac et Sarkozy. Mais ni la Gauche ni les Ecologistes, n’ont élevé la voix pour dénoncer ces faits qui ternissent l’image de leur pays.
Marine Le Pen peut s’occuper de combler ce vide, de défendre les valeurs de la France éternelle en dénonçant avec courage les trahisons dont ces valeurs sont l’objet de la part de la Droite au pouvoir comme de la Gauche en Côte d’Ivoire. Trahisons qui défigurent la patrie de Ronsard, de Montesquieu, de Victor Hugo. Elle le peut surtout que dès le lendemain du 28 novembre, sans prendre aucunement partie, elle a (ayant le bon feeling) demandé de chercher à mieux voir et surtout de respecter le Droit, de ne pas se précipiter pour trancher en faveur d’un tel ou d’un tel au risque de se tromper. En tant qu’avocate qui se respecte et respecte son serment, elle a dit qu’il fallait examiner tous les contours de ce conflit postélectoral, et on ne peut que reconnaître qu’elle avait raison. Elle a même été plus loin : « Il semble que processus électoral ivoirien n’ait pas été respecté et par la CEI et par la communauté internationale ».
Si ces faits étaient dénoncés, expliqués par elle aux Français, le choc serait terrible et pourrait déboucher sur une sanction électorale en 2012 qu’aucun des prétendants actuels, ni Sarkozy ni Dominique Strauss Khan, ne pourraient résister à des révélations étayées, qui mettent en relief leur responsabilité par action, par complicité ou par silence. Dénoncer la perte de crédit de la diplomatie française comme on le fait aujourd’hui, en soulignant les erreurs commises par l’Elysée directement ou à travers ses officines, dans les pays arabes comme au Mexique, est dans le bon ton de la transparence mais il faut aller plus loin et toucher les faits les plus répréhensibles de cette diplomatie qui se déroule au sujet de la crise ivoirienne. Il y a là tant à dire sur les atteintes à la souveraineté du pays, à la liberté et à la vie du peuple ivoirien du fait d’une décision prise par la France, appuyée par les USA et l’ONU, que Marine Le Pen apparaîtrait comme celle qui a ouvert les yeux de la France et du monde si elle disait la vérité pour déjouer cette supercherie historique sans précédent qui menace de déboucher sur une guerre civile, un génocide et même un conflit ouest africain dont on ne peut encore imaginer ce qui pourrait en découler comme crimes de toute nature !
On voudrait espérer qu’elle en ait l’audace, surtout que s’agissant de l’immigration sauvage qui afflige son pays, son parti a choisi comme traitement de laisser les pays africains libres de se gouverner comme ils l’entendent plutôt que de les sustenter en leur donnant du poisson, de leur apprendre à se suffire en les aidant subséquemment et de façon désintéressée du point de vue économique. S’ils ont du travail chez eux, ils seront moins tentés de fuir vers les faux paradis.
Alors, Marine Le Pen, la France ne vous connaît pas maquilleuse de la vérité. Mettez les pieds dans le plat, vous servirez à la fois votre pays et l’Afrique !
La Rédaction
2012, MARINE EN TETE AU 1ER TOUR
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Capharnaüm de l'offre politique française aidant, cette projection semble logique et réaliste.