Les choses se compliquent encore en Côte d'Ivoire.
SIMBIOSIS / Le Post :
La France n'a pas obtenu la validation de sa position par l'ONU . Le Conseil de sécurité a rappelé, au contraire et à plusieurs reprises, la souveraineté de la Côte d'Ivoire. Elle a donc fait pression sur la CEDEAO, organisation économique Ouest Africaine, pour reconnaître la victoire de M. Ouattara. Ce qui a entraîné par un simple principe de subsidiarité la position de l'Union Africaine. Celle-ci a donc du renier, temporairement, le rapport de ses propres observateurs pendant le scrutin et celui de son médiateur, Thabo MBeki, envoyé à Abidjan au lendemain du scrutin. Ce dernier ne sera d'ailleurs rendu public qu'après le sommet d'Addis Abeba, deux mois plus tard.
Le sommet de l'UA à Addis Abeba le 31 janvier est revenu sur sa position et a créé, par une résolution de son conseil de paix et de sécurité, validée ensuite en assemblée générale, un panel de 5 chefs d'Etats pour évaluer les élections Ivoiriennes. le président Jacob Zuma pour l'Afrique du Sud, Le président de la Mauritanie, ceux du Tchad et de la Tanzanie et BlaiseCompaoré du Burkina Faso forment ce panel de haut niveau.
Le président de la CEDEAO a protesté vigoureusement, rappelant que la pratique voulait que sa décision soit automatiquement endossée par l'UA. Le secrétaire général de l'ONU, Ban KI Moon a déclaré que recompter les voies serait "une grave injustice" , et Nicolas Sarkosy est intervenu lui-même devant tous les chefs d'Etat d'Afrique... Autant le dire, c'est la panique dans le camps du mensonge...
Après le passage de leurs experts à Abidjan et au vue des éléments concréts, le panel ne s'orientait plus vers la reconnaissance de M. Ouattara. Celui-ci a alors relancé ces rebelles et mercenaires pour commettre des actes de terrorisme et guérilla urbaine, afin d’empêcher les chefs d'Etat de se rendre à Abidjan. Il pensait sans doute torpiller le panel de l'UA. M. Compaoré et le secrétaire de la CEDEAO, derniers défenseurs de la position de M. Ouattara et de la France dans ce panel, ont refusé de se rendre à Abidjan, évoquant des raisons de sécurité. Les autres chefs d'Etat, très déterminés, se sont rendus à Abidjan et ont rencontré tous les protagonistes. M. Ouattara a d'abord refusé de les recevoir, puis s'y est résigné.
Nous attendions leurs décisions aujourd'hui, lundi 28 février 2011. Ils devaient se réunir à Nouakchott mais Blaise Compaoré a obtenu de repousser cette réunion au 4 Mars, après la visite officielle de M. Zuma en France. Sans cela, Jacob Zuma serait arrivé en France fort de la décision du panel de l'UA. Nicolas Sarkosy va sans doute essayer d'infléchir la position de l'Afrique du Sud.
Mettant à profit ce délai, le clan des menteurs (rebelles, partisans de M. Ouattara, France, secrétaire général de l'ONU, pays voisins pourvoyeurs de mercenaires) devant à tout prix cacher leurs forfaits, tente , de toute urgence avant la nouvelle réunion de ce panel, de renverser le président Gbagbo et/ou de provoquer des actes de guerre civile. Il semble espérer que toutes ces actions finiront par aboutir à un éffondrement complet de l'Etat. Sans cela et si le panel et donc l'UA ne reconnait pas l'élection de M. Ouattara et s'aligne ainsi sur la position de l'ONU, la France devra, elle aussi, respecter les institutions ivoiriennes. Ainsi, elle reconnaitra, enfin et pour la première fois, la pleine indépendance de l'une de ses anciennes colonies d'Afrique. Ce serait la fin d'un "complot occidental contre la Côte d'Ivoire" pour reprendre le titre d'un article du député québécois Yves Rocheleau.
Voila ou nous en sommes, et les choses sont très tendues à Abidjan. L'émetteur de la télévision publique a été violemment attaqué la nuit de samedi. Les techniciens ont été tué et le matériel détruit. Abidjan a faillit rester sans informations. Heureusement un émetteur de secours a rapidement été bricolé. Cela a rassuré et apaisé les citoyens .
Les gens sont excédés et le président Gbagbo ainsi que le leader non-violent Charles Blé Goudé, et toutes les forces positives de Côte d'Ivoire sont sur le point de perdre le contrôle d'une partie de la population chauffée à blanc par tous ces meurtres et toutes ces violences. Il leur faut absolument conserver la télévisions pour garder les gens chez eux, les calmer ou les canaliser dans des actions organisées et non violentes, où chacun surveille l'autre pour éviter les débordements....
La licorne, forces militaires françaises, a été soupçonné, comme en 2004, alors que Michèle Alliot Marie était ministre de la défense, de vouloir prendre le palais présidentiel cette nuit. Des milliers de jeunes, principalement des étudiants, veillaient devant les grilles. Actuellement la licorne tente de contrôler l'aéroport, mais des jeunes désarmés et en grand nombre s'interposent.
In Le Post
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