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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

mardi 8 mars 2011

Violences rebelles comme éléments de l'agenda caché de la communauté internationale et faillite morale des USA

I) Les rebelles violent le cessez-le-feu : La "communauté internationale" regarde ailleurs

In Le Nouveau Courrier N°222 du 08 Mars 2011 par Philippe Brou


«Compte tenu de la gravité de la situation actuelle, nous tenons, avant de nous rendre à Abidjan, à lancer un appel solennel aux présidents Gbagbo et Ouattara pour un arrêt immédiat des affrontements en observant un cessez-le-feu sur toute l`étendue du territoire ivoirien et à privilégier la voie du dialogue pour la résolution pacifique et fraternelle de cette crise post-électorale». Cette déclaration, faite le 4 mars dernier, est d’Idriss Déby Itno, président du Tchad et porte-parole pour l’occasion du panel des chefs d’Etat africains désigné par l’Union africaine et reconnu par toute la communauté internationale. Les rebelles d’Alassane Ouattara n’ont pas jugé bon de répondre positivement à cette offre de retour au statu quo ante, c’est-à-dire le cessez-le-feu. Ils ne cessent de lancer des attaques dans l’ouest du pays, semant la désolation, poussant à l’exode de milliers de civils. Pire, ils continuent de commettre des actes terroristes à Abidjan, à peine mentionnés par les médias internationaux malgré leur caractère odieux et meurtrier.

Et personne ne s’indigne, même pas Idriss Déby. Dont le pays est cité par la presse camerounaise, dans le cadre du transport d’armes de guerre dont la destination finale serait le port de San Pedro. [...] L'article en entier ici.


II. La «communauté internationale» pro-Ouattara a un agenda caché

In Le Nouveau Courrier N°221 du 07 Mars 2011 par Gérard Koné


A force d’être au centre du «Grand Jeu» international, les Ivoiriens ont appris à décrypter les méthodes d’action des stratèges de la diplomatie occidentale. Et aujourd’hui, il est évident qu’ils ont un agenda caché qu’ils veulent imposer. A chaque fois que les négociateurs qu’ils envoient ou tolèrent s’écartent de leur mise en œuvre, ils en changent. C’est ainsi que le «rapport Mbeki» a été jeté à la poubelle, que le collège de chefs d’Etat de la CEDEAO (qui s’écartait de l’option de l’ultimatum contre Gbagbo) a été dessaisi, que Raila Odinga s’est effacé, et qu’aujourd’hui le panel semble en voie de «mise au garage». L’agenda caché de la nébuleuse pro-Ouattara se lit à travers les mensonges de Ban Ki Moon, l’instrumentalisation cynique des droits de l’Homme et les épithètes outrageants jetés au visage du président Gbagbo après les événements non élucidés d’Abobo, relatés en mondovision quand les crimes signés clairement par le prétendu «commando invisible» de Ouattara sont censurés. Pourquoi faciliter la mise en œuvre de cet agenda qui ne recule rien en jetant le président ivoirien dans la gueule du loup ?


La sécurité du président n’est pas garantie

L’indécente chorégraphie médiatique de la mise à mort symbolique de Laurent Gbagbo a vocation à aboutir (au cas où cela s’avèrerait indispensable) à une mise à mort physique ou à une neutralisation politique définitive. L’avalanche d’accusations qui s’abat sur lui le prépare à une mise en cause par la Cour pénale internationale (CPI), ce tribunal contrôlé directement par les services secrets des grandes puissances et qui fonctionne comme une juridiction à tête chercheuse. [...] L'article en entier ici.


III. Respect des droits de l’Homme : La "faillite morale" des Etats-Unis

In Le Nouveau Courrier N°221 du 07 Mars 2011 par Gérard Koné


Avant que des enquêtes sérieuses ne dissipent le brouillard qui demeure sur l’affaire «tuerie de six femmes à Abobo», il est frappant de constater que l’annonce de cette nouvelle a été suivie d’une «chorégraphie de l’indignation» dans laquelle les Etats-Unis se sont caractérisés par leurs outrances. Alors même que la France, actionnaire de référence de la nébuleuse pro-Ouattara, se contentait de demander une enquête onusienne sur la question, la diplomatie du pays de l’Oncle Sam chaussait ses gros sabots pour désigner de manière péremptoire le coupable : le président Laurent Gbagbo, affublé de toutes sortes d’épithètes. «La faillite morale de Laurent Gbagbo est évidente au moment où ses forces ont tué des femmes qui manifestaient et que son pays est à cours de ressources», a déclaré Philip Crowley, porte-parole du Département d’Etat sur son compte Twitter, sans que l’on sache vraiment en quoi l’épuisement financier de la Côte d’Ivoire lié aux sanctions internationales témoigne d’une quelconque «faillite morale», si ce n’est celle des «grandes puissances» qui empêchent les bateaux remplis de médicaments d’accoster au port d’Abidjan.

La secrétaire d’Etat Hillary Clinton n’y est pas non plus allée avec le dos de la cuillère. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a elle aussi réclamé l'«arrêt immédiat de la violence» et accusé le président sortant Laurent Gbagbo de «mépris inhumain pour la vie humaine et l'Etat de droit». Le problème est qu’en tant que première responsable de la diplomatie américaine, elle fait penser à la parabole christique de la paille et de la poutre. En effet, depuis les câbles diplomatiques diffusés par le site Wikileaks, l’on sait que les Etats-Unis sont responsables directement, non pas de sept morts, mais de milliers de morts de civils en Irak, pays occupé en dehors de toute règle de droit.

Les documents (américains) mis à la disposition du grand public par Wikileaks permettent de savoir qu’au moins 600 civils ont été tués aux barrages tenus par l’armée américaine. Les victimes collatérales des frappes «chirurgicales» de la même armée ne se comptent pas. Les soldats américains sont allés jusqu’à faire «exploser des bâtiments entiers parce qu’un tireur se trouve sur le toit». Les forces de sécurité privées, assimilables à des milices ou à des mercenaires, ne sont pas en reste. «Le comportement des forces de sécurité privées, promptes à ouvrir le feu, y compris pour les motifs les plus futiles, est également abondamment décrit», affirmait ainsi Le Monde, évoquant l’une d’entre elles, Blackwater, «impliquée dans des tirs contre des civils», sans être menacée le moins du monde.

La guerre en Irak, qui a été occasionnée par les Américains sur des motifs fallacieux – des armes de destruction massive qui n’ont jamais existé – a fait 285.000 victimes dont au moins 109.000 morts de mars 2003 à fin 2009. Hillary Clinton faisait partie des responsables politiques démocrates à avoir poussé à cette guerre. Elle endosse en partie la responsabilité morale de ce carnage, qui n’a pas cessé depuis que l’administration Obama est au pouvoir. Elle ne peut faire la leçon à aucun responsable politique dans le monde, y compris les plus caricaturaux comme Mouammar Kadhafi. Mathématiquement, son pays a occasionné plus de morts civiles que le fantasque «Guide» libyen. [...] L'article en entier ici.

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