Retour sur les hélicoptères imaginaires de Choï et Ban Ki-Moon,
les "manifestantes" d'Abobo,
les charniers invisibles de l'Onu.
Ça devrait finir par mettre en question la fiabilité des paroles trop souvent mensongères de la "communauté internationale" et de ses médias.
Lu sur San Finna, Hebdomadaire burkinabè, N°606 du 07 au 13 Mars 2011 :
I- AFFAIRE DES TROIS HELICOPTERES DU BELARUS
CHOI PRIS LE DOIGT DANS LA CONFITURE
Il est un proverbe africain qui dit que le voleur a des tas de jours pour en faire à sa guise, chaparder comme il peut mais que la victime n’a qu’un jour pour l’épingler et dévoiler au grand jour sa délinquance. C’est un peu ce qui arrive avec Young Jing Choi, Représentant spécial des Nations Unies en Côte d’Ivoire.
Depuis qu’il a été envoyé dans ce pays, il en a fait voir de toutes les couleurs aux Ivoiriens. Mais chaque mauvais coup était tant et si bien couvert par la communauté internationale et la cohorte des médias aux ordres que les opinions formatées n’y voyaient en général que du feu. Même ces faits frauduleux comme la magique mutation du taux de participation de 70 à 80 % au second tour, la certification « implicite » qui a ouvert la vanne de l’incroyable légitimation de l’élection d’Alassane Ouattara sur la base de résultats provisoires au demeurant non proclamés dans les formes et les délais, ont pendant longtemps abusé tellement le battage médiatique et diplomatique était fort. Mais voilà qu’à force d’être assuré de l’impunité, Young Jing Choi a buté sur un mensonge qui dévoile le personnage dans toute sa laide nudité.
Comme à son accoutumée quand il est parti pour faire un grand et mauvais coup, il s’est appliqué à rameuter toute l’opinion autour d’une violation de l’embargo par le pouvoir de Laurent Gbagbo qui, foi de Choi, aurait reçu livraison de 03 hélicoptères du Belarus malgré l’embargo. Il a évidemment oublié toutes les violations (devenues banales) d’embargo au Nord et régulièrement dénoncées même par les Nations Unies. Après quoi, Choi a décidé pour frapper fort, avant le « délibéré » du panel de l’Union africaine, d’amener le Conseil de sécurité des Nations Unies à une décision qui fasse mordre la poussière à Laurent Gbagbo.
Mais mazette : le mensonge a été totalement démonté, obligeant le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, à présenter ses plates excuses au Belarus sans en faire de même (et c’est regrettable) pour la Côte d’Ivoire qui a été accusée à tort au même titre que le Belarus. Plus encore, à ce stade, pour ne pas exposer la Côte d’Ivoire à d’autres supercheries, les Nations Unies devraient amener le représentant Choi à rendre le tablier pour aller exercer ses talents ailleurs qu’en terre africaine si tant est qu’on veuille, en dépit de tout, le conserver dans le système des Nations Unies.
CY
II. DES FEMMES RDR TUEES : A QUI PROFITE LE CRIME ?
Depuis le jeudi 03 mars dernier, des chaînes internationales notamment françaises diffusent en boucle l’information selon laquelle des Forces de défense et de sécurité (FDS) ivoiriennes auraient tiré sur des femmes du RDR qui protestaient pacifiquement, faisant entre 06 et 08 victimes. L’information a de quoi choquer, révolter même. Tirer sur des manifestants aux mains nues, c’est déjà un acte immonde, que peut-on dire alors lorsque ce sont des femmes qui tombent sous des balles au cours d’une manifestation pacifique ?
Mais alors que des émissions de toute nature sont consacrées au dramatique évènement, on se pose des questions. On se pose surtout la question essentielle : à qui profite le crime ? Car les évènements en cours actuellement en terre éburnéenne de même que les conditions de commission de cet acte inqualifiable ne plaident pas contre le régime Gbagbo.
Il y a d’abord que le panel des chefs d’Etat de l’Union africaine est prévu pour arriver le vendredi 04 mars à Nouakchott et est sur le point de dévoiler sa proposition de règlement du différend. Ce n’est donc pas le moment pour le camp Gbagbo de se livrer à des actes qui peuvent se révéler contre-performants pour lui.
Ensuite, ces femmes, qui manifestaient depuis quelques jours dans nombre de quartiers d’Abidjan n’ont jamais été empêchées (c’est bien connu : dans la partie sud, les libertés sont mieux exercées que dans la partie nord !) ; ensuite, il n’a nullement été remarqué la présence de FDS à cet endroit, et l’affirmation vite lancée par les médias internationaux que ce sont des FDS qui ont commis ces crimes est d’autant plus suspecte qu’elle ne s’appuie que sur des témoignages. Il y a ici une condamnation dans le mépris des règles élémentaires de l’administration des preuves et dans la violation du principe de la présomption d’innocence.
A la vérité, si on veut répondre à la question : « A qui profite le crime ? », il suffit tout simplement de regarder tous ceux qui s’en délectent actuellement : c’est le camp adverse, ce sont les médias internationaux, qui montent actuellement l’affaire en neige en faisant pleuvoir des tonnes d’accusations sur le camp Gbagbo.
A contrario, encore une fois, pourquoi en ce moment précis où les choses semblent lui sourire, ce camp Gbagbo aurait-il besoin d’une si monumentale contre-publicité ?
En fait, il n’y a pas à chercher de midi à 14 heures : si les rumeurs qui courent sont fondées, le panel risque d’écarter définitivement le choix de la guerre, celui de l’imposition d’Alassane Ouattara pour une solution politique dont on murmure que la reprise des élections pourrait en être la trame avec un Laurent Gbagbo toujours au pouvoir.
Voilà, c’est contre cette funeste solution à leurs yeux que les adversaires du premier Ivoirien mettent la gomme au risque de recourir à des procédés diaboliques pour discréditer leur ennemi juré.
Le Temps d’ailleurs, relate les dessous d’une rencontre du camp ADO. Il s’agit de « Provoquer des affrontements très sanglants à Abidjan et dans certaines villes de l'intérieur, dont Toumodi, Dimbokro, Yamoussoukro, Dabou, San Pedro, Sinfra, Duékoué. Guiglo, etc, pour en faire de véritables carnages, dans le but d'imputer un génocide au régime en place. L’expression est lâchée et le plan est connu : imputer un génocide au régime en place, c’est-à-dire au président Laurent Gbagbo et les Forces loyalistes. Cela aura pour effet, la mise en scène des institutions internationales qui actionneront tous moyens de pression pour la chute du président Gbagbo (imminent), expliquait l’animateur principal de cette rencontre secrète de Djékanou ». Et le quotidien d’expliquer qu’il faut même s’attendre à des montages d’attaques contre des ambassades, notamment de France et des USA qui seront imputées au camp du numéro un ivoirien, pour qu’enfin, on décide d’une intervention directe contre son régime.
Mais quoi d’étonnant quand on sait que depuis 2002, c’est le Diable qui se trouve à la manette dans cette Côte d’Ivoire déchirée et autrefois si paisible !
VT
La vérité sur le montage passé en boucle dans les grands médias. Le démenti des Fds. Témoignage d’un militant RDR.
La suite sur San Finna.
Et toujours, dans la série mensonges et manipulations à fin de déstabilisation, les charniers invisibles :
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