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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

dimanche 30 janvier 2011

"Grave injustice" ??

C'est ce qu'aurait dit M. Ban Ki-moon selon l'AFP : "Côte d'Ivoire : un recompte des voix serait une "grave injustice" (Ban Ki-moon)"...

Curieux : voilà les calculettes devenus des instruments injustes, gravement injustes !

Mais soyons justes, reprenons la citation faite par l'AFP en son entier : "'Revenir sur les résultats de l`élection serait une grave injustice et établirait un précédent fâcheux', déclare M. Ban". "Précédent fâcheux" : si l'on comprend bien, on risquerait de se mettre à recompter dans d'autres cas, comme au Gabon, ou en Egypte, ou au Burkina Faso. "Grave" en effet ! Et "fâcheux", pour ne pas dire "injuste" !

Je vous assure mon cher Monsieur, vous avez dit "injuste" ! J'ai dit "injuste" ? Comme c'est bizarre injuste !...


Eh oui, injuste ! Comme chaque verdict des urnes est "injuste" pour le perdant ! Même, et plus encore, s'il avait cru gagner. C'est arrivé plusieurs fois : les chaînes de télé annonçant provisoirement un vainqueur... qui s’avérera au bout du décompte être... le perdant !

Ce serait à cela que ferait allusion M. Ban ? "Grave injustice" si le décompte n'arrivait pas au résultat qui avait pas été prévu ?

Sinon, injuste pour qui ? Reprenons : pas injuste pour le vainqueur qui se verrait confirmé, forcément ! Quant à l'injustice que ressentirait le vaincu, il s'y ferait comme à toute "injustice" de ce type : dura lex, sed lex ! Injuste pour qui alors au fond ? Pour la Cei, composée à 90% d'amis de M. Ouattara, mais qui n'a jamais donné aucun résultat ?... En tout cas, elle ne serait pas infirmée dans le résultat qu'elle n'a pas donné !

Resterait alors M. Bakayoko, qu'un décompte pourrait contredire, et derrière M. Bakayoko annonçant des résultats dont on verrait alors à quoi ils correspondaient, la "communauté internationale"... À savoir, concrètement, ceux qui ont amené M. Bakoyoko au Golf Hôtel, en l'occurrence l'ambassadeur des Etats-Unis et l’ambassadeur de France (et donc ce qu'ils représentent - sauf à être désavoués par leur pouvoir respectif)... et M. Choï, représentant spécial de M. Ban !

"Grave injustice", et "précédent fâcheux", en effet que de risquer voir mettre en lumière certaines pratiques...

Comme celles qui veulent que la calculette soit plus injuste que les armes lourdes... Pratiques contre lesquelles quelques diplomates commencent à s'insurger :

Crise en Côte d’Ivoire, des diplomates à Ban Kimoon: “vous suscitez une guerre pour masquer votre échec, c’est la plus grande honte du siècle”

TWN-New York (USA)-Vendredi 20/01/2011. Un collectif de diplomates en service au siège de l’ONU à New York ont adressé un courrier le Jeudi dernier à Ban Kimoon, courrier dont TWN a reçu copie et dans lequel ces derniers estiment que “la guerre imposée à la Cote d’Ivoire est une façon pour Choi et Ban Kimoon de cacher l’échec cuisant qu’ils ont subi dans la résolution de la crise en Côte d’Ivoire”.

Pour ces diplomates, “rien ne justifie cette guerre dans laquelle des troupes de l’ONU supposées maintenir la paix de façon impartiale et neutre sont aujourd’hui partie prenante” sans que cela n’émeuve personne juste parce que des intérêts sont en jeu”. Ces hommes et femmes (représentant plusieurs missions diplomatiques de leurs pays auprès de l’Organisation mondiale) dont certains disent avoir effectué, secrètement, à leur propre compte le déplacement jusqu’en Côte d’Ivoire, affirment “avoir vu les troupes de l’ONU combattre du coté de la rébellion d’Alassane Ouattara, convoyer de la nourriture aux militaires de ce dernier et surtout transporter les rebelles jusqu’à Abidjan pour se battre contre le camp GBAGBO.

Cela, avec le silence complice du Président OBAMA” Ils terminent leur courrier en soulignant que, “Choi a induit son patron en erreur; une erreur qu’ils n’avaient pas besoin de réparer en imposant une guerre à un pays”. Pour eux, ”c’est la plus grande honte du siècle”. Il faut rappeler que depuis 2002, Alassane Ouattara “a financé et armé une rébellion pour que sa candidature”, rejetée pour nationalité douteuse par les régimes précédents, “ soit retenue”. Le Président de la “République du Golf” et ses rebelles ont massacré des milliers d’ivoiriens avant de consacrer la partition du pays en deux. Malgré les nombreuses injonctions de l’ONU de les voir désarmés avant les présidentielles qui viennent de se dérouler, rien n’y fit. Leurs armes seront plutôt utilisées pour semer la terreur pendant ces élections dans la partie Nord qu’ils occupent toujours.

Résultats: “Alors que la Commission électorale composée à 90% de ses hommes lui ( Ouattara ) attribuait une victoire frauduleuse au “marché noir” annoncée dans son propre QG, le conseil constitutionnel du pays, seul organe compétent en la matière, déclarait définitivement MR GABGBO vainqueur de ces consultations . Choi, dans une méconnaissance avérée de la loi ivoirienne et de son propre rôle, certifie les résultats provisoires de la CEI sous la pression des Ambassadeurs des USA et de la France qui mettront toute la communauté internationale en branle pour les suivre dans ce parti pris “honteux” qui aboutit aujourd’hui à une guerre pour, se justifient -ils, “imposer la démocratie”.


Olivier LEVENIN (via)

2 commentaires:

  1. En complément, Le mépris selon Eva Joly :
    "Recompter les voix n'est pas sérieux (..) ça serait accorder du crédit à un Conseil constitutionnel qui n'en a aucun ... il y a 400.000 voix d'écarts ..." Eva Joly sur Rfi .

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  2. Elle aussi, elle fait de la peine ! Que va-t-elle dire quand la vérité va éclater ? Voilà des voix qu'elle perd... si jamais : elle dévoile ce qu'elle pense au fond, malgré ses belles larmes, des institutions de nègres...

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