Un article publié par Médiapart, intitulé "Côte d'Ivoire : la démocratie au bazooka?" signé par Achille Mbembe et Célestin Monga montre l'évolution qu'a permise ceux qui se sont fait insulter, calomnier, vilipender depuis des semaines pour ne s'être pas pliés à la pensée unique obligatoire en France sur "la crise ivoirienne".
Les voix qui diffèrent, peu nombreuses (presque toutes dans les liens de la liste en bas de ce blog) ont contribué à l'évolution à laquelle on assiste. Les censures n'ont pas manqué. Les insultes non plus, aussi paradoxales soient-elles. Comme celle qui consiste à traiter de propagandiste - où on n'hésite même pas à évoquer les temps les plus sombres de l'histoire européenne du XXe pour tenter de discréditer la petite voix africaine qui dénonce la diffusion massive et quasi-unique du mensonge, et veut éviter la guerre dont la menace s'éloigne heureusement : le nombre augmente de ceux qui ne veulent plus de la guerre ni de la haine et de leur lot de violence et de charniers...
Étrange cette façon de ne vouloir que la guerre, et de fustiger toute voix qui s'y oppose, comme si l'on était attristé de ne pas voir le continent africain transformé en ce champ de ruines que fut l'Europe de l'époque dont on semble regretter les noms que l'on évoque en vain.
Mais rien n'y fait, la vérité fait son chemin : "le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper". La vérité est en marche, calmement. La vaine colère qui s'y oppose s'agite. On est loin du temps, quelques semaines en arrière, où la "communauté internationale unanime" avait forcément raison.
Et la guerre s'éloigne. Dernier signe : aujourd'hui même les soldats ghanéens demandent leur retrait d'une mission onusienne dévoyée. Car à présent l’option des "thuriféraires du roi nègre" emporte la plupart : le dialogue, et la recherche d'autres options...
Ils sont décidément têtus, les faits. L'article de Achille Mbembe et Célestin Monga en témoigne, témoigne de l’évolution des approches. Encore un effort, et on en sera à cette solution si simple : recompter. La calculette plutôt que le bazooka !
On en est proche : déjà le Président de l’Union Africaine (UA), envisage que les bulletins de vote soient recomptés. "Le Chef de l’Etat Malawite, Ngawazi Bingu Wa Mutharika, [a perçu] qu’il s’agit tout simplement d’un contentieux électoral. Et que, par conséquent, étant donné que tous les bulletins de vote existent, toutes les listes d’émargement sont présentes ainsi que tous les procès verbaux, [et comme] M. Laurent Gbagbo a fait savoir [...] la solution la plus simple et la moins coûteuse pour mettre fin à la crise, c’est de se remettre à compter les bulletins de vote. «Cela s’est produit aux Etats Unis et dans plusieurs autres pays lorsqu’il a été question de contentieux électoral. Donc ce qui a marché ailleurs, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas en Côte d’Ivoire». [...] Le Président Laurent Gbagbo a proposé une fois de plus à l’envoyé de l’Union Africaine qu’une commission pour le recomptage des voix soit rapidement mise en place afin de résoudre d’une manière pacifique le contentieux électoral." (R. Dibi avec BBC, jeudi 27 janvier 2011, L'intelligent d'Abidjan.)
merci delugio pour tes nouveaux articles. Quel boulot ! tu es notre moine soldat !!!ça rassure d'entendre dans ta bouche que notre petite agitation collective a contribué à faire bouger les choses...et ça met du baume au coeur pour continuer. Un appel pour une commission d'enquête aux parlementaires va sortir. je te ferai suivre.
RépondreSupprimeramitié
saper aude
alle, la roue tourne, j'en profite pour publier ce commentaire poétique, le premier reçu sur notre blog, le 21 décembre
RépondreSupprimerIl est poetique et éclairé .
Le temps de répondre - 1. Obama comme Bush
"Regardez-moi ça! Des nageurs dont on voit le dos. Des masques dont on connaît désormais la main invisible. Des menteurs sans scrupules. Des égorgeurs sans foi ni loi". Ainsi parlait le Kanégnon ivoirien. Il a eu raison sur toute la ligne. Les masques tombent chaque jour. Tout s’éclaircit. La danse funeste est sur sa fin. L'ordre maçonnique est défait. Il est désormais sommé de plier bagages pour quitter la Côte d’Ivoire.
Mais une chose est troublante dans tout ce capharnaüm. C’est l’Administration subitement bavarde des Etats-Unis d’Amérique sur la Côte d’Ivoire. Qu’est-ce qui fait sortir la puissante Amérique de ses gongs ? Pourquoi bande-t-elle ses muscles onusiens ? Pourquoi lance-t-elle des ultimatums irrationnels aux dirigeants ivoiriens ? Pourquoi ce petit pays pauvre d’Afrique noire ? D’aucuns répondront avec Hampaté Ba. « Il n’y a pas de petit conflit » !!! Il doit y avoir des raisons forcément stratégiques pour l’Amérique Obama. Pourtant, de nombreux Africains ont salué l'élection de Hussein Barack Obama. Pour la première fois, dans l’histoire récente de l’humanité, un demi Noir certes, mais Noir quand même, venait d'accéder à la plus haute fonction du plus puissant Etat de la terre. Les élites noires y ont vu le signe de la possibilité de la Renaissance de l’Afrique des Noirs.
On a même décrété des journées entières de fête.
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