Sur le blog "Crise ivoirienne"
(avec un APPEL URGENT AUX ABIDJANAIS) :
Scènes de massacre ordinaire à Abidjan
Au checkpoint des Forces dites Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, ex rebelles pro-Ouattara):
FRCI : Donne 10 000 frs sinon on te tue.
A.: Je n’ai que 1000 frs. Je suis sorti chercher du pain pour mes enfants. Pardon, je ne veux pas mourir.
FRCI : Montre nous les maisons des LMP [militants pro-Gbagbo].
A.: Je ne connais pas les LMP, je suis nouveau ici.
A. dont nous tairons le nom, vient d’échapper à une mort certaine à 9h aujourd'hui, à la riviera palmeraie, un quartier d'Abidjan. Les FRCI, tueurs de Soro et Ouattara, sont partout. Dans tous les quartiers. Toutes les rues. La vie et la mort des citoyens dépend de leur seule humeur.
Actuellement, les forces de Ouattara pilonnent le quartier de Yopougon, réputé pro-Gbagbo, à l'arme lourde. Les armes lourdes tant dénoncées par le président Sarkozy, qui ont servi de prétexte à la capture du président Gbagbo et son internement arbitraire, peuvent être impunément utilisées par Ouattara et ses tueurs contre les civils ivoiriens, avec la bénédiction de l'ONU et de l'armée française.
Les FRCI sont au rosier 4 - Palmeraie. Le pillage et des exactions sont actuellement perpétrés chez Kone Katina, ressortissant du nord de la Côte d'Ivoire, mais ministre du budget et directeur de campagne de Laurent Gbagbo à Katiola. Tous les habitants sont traumatisés et terrés chez eux. La mort rode aux portes. Les tueurs de Ouattara recherchent tous ceux qui ont animé la campagne électorale de Gbagbo. Ils ont leurs listes noires et bouclent tout le quartier dès qu'ils arrivent. [...]
Suite et APPEL URGENT AUX ABIDJANAIS sur "Crise ivoirienne"...
(Même RFI avoue ces massacres !)
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Sur le blog RésitanCIsraël :
Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché (Aragon)
On commémorait hier, 11 avril, le cinquantième anniversaire de l'ouverture du procès Eichmann à Jérusalem.
En cinquante ans, beaucoup de choses ont changé. Les grands criminels, détournant habilement à leur profit les intuitions de Anna Arendt sur la banalité du mal, ont appris à habiller leur forfaits de l'uniforme d'une banalité désormais inattaquable, celle de la "légalité" de décisions prises dans les coulisses de l'ONU, et imposée aux états membres comme parole d'évangile. Aux ressources de la législation nazie -alors insuffisantes pour mettre les sbires d'Hitler légalement hors d'atteinte-, s'est substituée celles du droit international, constamment réinterprété en fonction des "exigences" du moment.
Ce droit international, Ouattara et son parrain Sarkozy, ses copains Juppé, Fillon et consort, relayés en chœur par une majorité de députés, de journalistes et d'intellectuels, l'invoquent à longueur de discours, avec un cynisme éhonté : non seulement pour métamorphoser les crimes dont ils ont été soit les commanditaires –forces rebelles– soit les organisateurs –force Licorne– soit les complices –médias et parlement– en louables initiatives humanitaires, inspirées par un souci de justice; mais aussi pour en appeler au lynchage judiciaire de l'innocent de service, Laurent Gbagbo.
J'emploie ici le terme d'innocent, au sens où, au lendemain de la guerre, il ne serait venu à l'idée de personne de traduire en justice les résistants français pour les violences par eux commises dans leur combat pour la défaite des nazis. En d'autres termes, seul un nazi contemporain pourrait sereinement envisager d'éliminer Laurent Gbagbo.
Depuis plus de quarante ans, ce dernier se bat pour que triomphe la cause de l'indépendance effective de la Côte d'Ivoire, et que soit mis fin à la tutelle politique, militaire et économique imposée par la France et cautionnée par le régime du grand Félix Houphouët-Boigny. C'est son accession au pouvoir, le 26 octobre 2000 qui a déclenché cette guerre de l'ombre fomentée par les autorités français, et animée par sa créature locale, l'impeccable technocrate Alassane Ouattara, préalablement adoubé par les patrons de l'une des officines les plus puissantes dans le cercle très retreint des nouveaux maîtres du monde, le FMI.
En favorisant Ouattara, la France – chiraquienne alors, sarkozienne aujourd'hui – savait pertinemment qu'elle donnait la préférence à la corruption, au mensonge, à l'illégalité, à l'exploitation et à la violence : autant de vices indispensables il est vrai au bon fonctionnement des rouages de la Françafrique.
Préférer aujourd'hui Alassane Ouattara, c'est cautionner l'indicible d'un génocide en cours d'exécution –je parle d'aujourd'hui, 12 avril, lendemain de la séquestration arbitraire de l'otage Laurent Gbagbo; je parle d'Abidjan, à cette heure même, livrée aux fauves de Ouattara sous l'œil impavide de notre Licorne et de leur ONUCI–.
A ceux qui, pris d'un remord tardif devant ce qui filtre des horreurs perpétrées, –ces horreurs qu'ils cautionnent lâchement depuis des semaines–, sont à présent tentés de renvoyer dos à dos Ouattara et Gbagbo, je suggère de réécrire l'histoire, et de renvoyer dos à dos Hitler et Churchill (qui lui non plus n'était certes pas un saint...).
Aux ceux enfin qui, instrumentalisant la souffrance des ivoiriens, convoquent à l'appui de la rhétorique sarkozienne les visages et les danses de ceux d'entre ces petits que la chute de Laurent Gbagbo a réjouis, je conseille de continuer à se boucher les yeux et les oreilles, pour ignorer le contrechamp de leurs prises de vue. [...]
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pertinent ton article.Vive l'Afrique indépendante
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