Monsieur le député,
Soyez remercié pour votre intervention devant l'Assemblée nationale en faveur de la Côte d'Ivoire.
Vous êtes l’honneur, non seulement de la gauche et de votre parti, mais celui de toute la représentation nationale, y compris de ceux de vos collègues qui nous ont fait la honte de vous huer durant votre intervention.
Alors que Licorne a déjà bombardé un hôpital et un supermarché (entre autres structures civiles d’Abidjan), N. Sarkozy est en train de rendre la France complice de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité : ceux que ses bombardements protègent (après qu'ils ont été armés et soutenus militairement par Licorne et Onuci) sont en train de massacrer des milliers de personnes sur la seule base de leur appartenance ethnique - avec le blanc-seing, vous l'avez rappelé, que constitue le soutien inconditionnel de la France à M. Ouattara et à ses sbires. Comment appelle-t-on, en droit, des massacres de masse perpétrés sur la seule base de l'appartenance ethnique des victimes !?
Tout cela parce que le pouvoir français, qui se cache derrière une "communauté internationale" complice (USA), instrumentalisée (Onu) ou à sa solde (Cédéao, UA), n'a pas réussi à installer son poulain par l'élection truquée de 2010 !
Lorsque vous parlez d’élections précipitées, M. Juppé fait mine, avec une mauvaise foi déconcertante, d'entendre dans cette précipitation une question de temps, quand ce n'est évidemment pas de temps qu'il s'agit, mais d'absence de désarmement des rebelles, comme l'exigeaient de l'Onu les accords de Ouagadougou.
M. Juppé fait mine de ne pas savoir que le Président Gbagbo n'a été réellement au pouvoir en tout et pour tout que deux ans, de 2000 à 2002, avant que la forfaiture de Marcoussis ne lui impose un gouvernement issu de bandes armées et un statut de "reine d’Angleterre".
L'intermède avant l'élection eût-il duré 20 ans supplémentaires, qu'en l'absence de désarmement, l'élection eût encore été précipitée.
M. Juppé se contentera de cette lecture lourdement biaisée des premiers mots de votre intervention pour esquiver le moindre commencement d'une vraie réponse à vos nombreuses et incontournables questions et pour proclamer sa fierté d'une intervention en faveur des rebelles de M. Ouattara, qui continuent leurs massacres aujourd'hui même, tandis que les forces françaises bombardent - au prix d’innombrables victimes civiles (que l'on intitulera "collatérales") - les protecteurs des populations (ignominieusement accusés d'être leurs agresseurs) ainsi livrées à leurs bourreaux !
Monsieur le député, vous avez fait honneur à la France, l'avenir vous le reconnaîtra. Soyez dès à présent remercié.
Je suis signataire.
RépondreSupprimerSignataire, je le fus, aujourd'hui je suis écoeurée, triste, furieuse....Il y a belle lurette que je ne me sens plus française, ceux qui voyagent me comprendront, ce pays est une honte pour l'humanité les mots ne me manquent pas, je les tais tant ils sont...je hais les journaleux!pas un n'a le courage de parler vrai! foutu monde, contente d'être en fin de parcours!
RépondreSupprimerMerci Brigitte.
RépondreSupprimerNous vaincrons au bout.