Pendant que le chef donne des interviews lénifiantes sur les médias français, les exactions se poursuivent...
"Médecins sans frontières (MSF) a de nouveau tiré l'alarme, rappelant que la violence persiste et que la situation humanitaire est toujours «aigüe». En cause, les combats et règlements de compte dans plusieurs quartiers d'Abidjan, PK18 et Yopougon, mais aussi l'instabilité dans l'Ouest du pays.
"Des villages pillés et détruits sont déserts et l'on voit des cadavres calcinés le long des routes entre Guiglo et Toulepleu. Les équipes MSF dans la région prennent maintenant en charge des personnes qui n'osaient pas sortir de la brousse pour se faire soigner et qui souffrent de blessures datant de deux ou trois semaines. Comme ces blessés sont toujours terrifiés, ils attendent d'être dans un état critique pour sortir et se faire soigner. Et les personnes déplacées ont trop peur de revenir chez elles," explique Xavier Simon, chef de mission MSF en Côte d'Ivoire.
De l'autre côté de la frontière, les équipes MSF au Liberia prennent en charge les réfugiés qui viennent d'arriver, dont des enfants souffrant de blessures reçues deux ou trois semaines auparavant. Les réfugiés racontent au personnel MSF les violences qu'ils ont vues ou subies en brousse en Côte d'Ivoire, lors d'attaques brutales perpétrées pour certaines onze jours plus tôt, notamment des menaces, des enlèvements, des viols et des personnes brûlées vives. Même quand ils arrivent au Liberia, leur sécurité n'est pas garantie. Il arrive que des milices traversent de nuit la frontière depuis la Côte d'Ivoire et menacent la population, la brutalisent et exigent de la nourriture.
"Nous ne savons pas combien de personnes se cachent encore en brousse par peur, ni à quel niveau de violence elles sont actuellement exposées, mais les récits terribles que nous avons entendus sont alarmants. Nous avons augmenté nos sites de consultations mobiles - nous en avons 12 maintenant - pour atteindre les personnes les plus vulnérables, mais l'insécurité reste trop grande pour aller plus loin en brousse et y évaluer les besoins, poursuit M. Simon. Il est impératif que les civils ne soient pas la cible de violences et qu'ils puissent sans danger chercher des soins vitaux et une aide humanitaire. »
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A Abidjan, MSF a soigné 60 blessés le 21 avril 2011, dont 12 par balle. Les pénuries de matériel et de médicaments pénalisent les hôpitaux de la ville, aux portes desquels de longues files se forment dès quatre heures du matin, pour recevoir des traitements urgents. Beaucoup se terrent, par peur des représailles des FRCI contre les partisans de Laurent Gbagbo.
Un homme a raconté à SlateAfrique, sous couvert d'anonymat, avoir perdu un membre de sa famille, le 25 avril 2011: Thérèse Blabo, une militante en vue du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, âgée d'une cinquantaine d'années et mère de deux enfants émigrés aux Etats-Unis, a été brûlée vive près de chez elle, aux 220 Logements, un quartier d'Adjamé."
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Sources : MSF
Le Blog de Théo
Slate Afrique.
http://www.jcml69.com/article-cote-d-ivoire-71936341.html
RépondreSupprimerSinon, pouvez-vous dire à Résistances (on ne peut pas laisser de commentaires) que ceci : http://idata.over-blog.com/0/18/59/01//Kang-mai-68-copie-1.jpg
est une affiche fasciste qui n'a rien à faire sur un site dénonçant la Françafrique ?
Merci pour le lien.
RépondreSupprimerJe transmets à Résistances.
Résistances : corrigé.
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